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       CANAUX CHILIENS X —AVANCÉE DES TRAVAUX—

    Voilà quelques photos des travaux .

    Tout avance bien et le chantier travaille très bien. La chaudonnerie est terminée ainsi que les chandeliers.

    Aujourd'hui ils appliquent une 2e couche d'anticorrosion sur ce qui a été fait + remise en place du safran. Les paliers ont été refaits comme le support haut à la hauteur du pont.

    La ferrure d'étrave est en cours. Il restera le balcon AV et le portique AR.

    Demain (mardi 24 mars), j'attaque les enduits en alternant avec l'isolation, selon la météo.

    Hier (dimanche 22 mars), je suis allé faire un tour à Puerto Hambre et Fuerte Bulnes, au sud de Punta Arenas, qui ont été les premières installations chiliennes en Patagonie avant le site de Punta Arenas. 

    Le « port de la faim », est le premier bastion espagnol fondé en 1584. Comme son nom l'indique, les colons y sont morts de faim. Plus récent, 1843, le « Fort Bulnes » a été reconstruit à l'identique et se visite. Joli port à Bahia Mansa.

    LES DERNIÈRES PHOTOS DU 30 MARS : LES ENDUITS

                                     

    CANAUX CHILIENS X —AVANCÉE DES TRAVAUX—

                             

    Le balcon avant et les chandeliers sont refaits. Aujourd'hui 31 mars est prévue la peinture (à suivre).

     

     


  • Patrick vient de m'envoyer ce texte. Ce n'est pas sa place. Il devrait se trouver après Puerto Williams et avant la navigation sur les canaux. Je le ferais peut-être un peu plus tard quand vous l'aurez lu.

     

     

    BRITANNIA rules the Waves.

    Au cours de trois campagnes, en 1826, 1829 puis en 1831, l'empire Britannique avait envoyé le navire BEAGLE, commandé par le capitaine FITZROY, en mission de reconnaissance et de surveillance en Terre de Feu. À bord, un jeune naturaliste CHARLES DARWIN élaborait sa théorie de l'évolution.

    La cote Est du Canal de Beagle, jusqu'à 68°37 de longitude est Argentine, sa partie Sud et Ouest est Chilienne. En 1977, les dictateurs Argentins, VIDELA, VIOLA et GALIERI, faillirent déclencher une guerre de territoire avec leur voisin, le dictateur PINOCHET pour la propriété de trois iles en Terre de Feu, à l'entrée du canal, les iles LENNOX (1), NUEVA (2) et PICTON (3). L'intervention du pape a évité le conflit et les cailloux sont restés Chiliens.

    Tout au long du canal de Beagle, de l'ile Picton à l'Est, jusqu'au canal O’BRIEN (B), à l'Ouest, l'Armada entretient plusieurs postes de contrôle tenus par des ALCADES DE MAR, qui sont des officiers en mission d'un an avec leur famille, chargés de la surveillance de la région. Exepté PUERTO NAVARINO (5) à moins de deux heures de PUERTO WILLIAMS (6) ces bases de la Marine sont complètement isolées du reste du monde, sur une terre hostile et battue par les vents. Elles sont ravitaillées, emménagées, déménagées, de même que les soins accordés, par bateau.

     

     

    CANAUX CHILIENS IX

     

     

     LES CANAUX

            

     

                          CANAUX CHILIENS IX                       

                                                                                                                                                                                                   

    Les canaux, BEAGLE (A), BALLENERO (C), BRECKNOCK (D), COCKBURN (E), plutôt des chenaux entre iles et péninsules se succèdent dans cette géographie fragmentée, explosée, dispersée. Tous identiques et chacun différent sous un soleil radieux, trop court, ou sous une nappe de brume et de pluie qui couvre la terre et l'eau d'une humidité opaque et qui me laisse perplexe devant un relief uniformément gris dans lequel je dois faire ma route vers la caleta où passer la nuit. Pour couronner le tout, l'imprécision des cartes électroniques ou papier, pour cette partie du globe, me situe à plusieurs centaines de mètres de ma route et me fait naviguer sur les terres.

    Le mouillage dans les caletas se fait en portant 2, voire 4 amarres à terre pour immobiliser le bateau, le tout assez rapidement à cause du vent. Avec 2 équipiers, c'est sportif mais faisable, seul c'est impossible sauf avec l'aide des voisins. Quand il y en a. Donc je mouille un peu plus loin, très long, 80 mètres  de chaine pour 6 à 10 mètres d'eau et subit l'assaut des williwaws. Le bateau danse sur 90°. Ca danse mais ça tient. Spectaculaire et éprouvant.                                  

    Le vent, c'est un vent de tempête qui vient du Pacifique,  chevauche les montagnes, les contourne, déboule avec rage de le long des pentes, balaie les baies, décuple sa puissance dans les passages étroits, levant un clapot infernal.                                                                

     

     

     

     


  • RAPPORT DE MER SUITE AUX ÉVÉNEMENTS DU 15 FÉVRIER 2015 

     

             Je suis arrivé le 12 février 2015 à Punta Arenas. La capitainerie, en fait l'Armada de Chili qui gère le domaine maritime, me dit de m'amarrer le long du "Muelle Pratt ". Le môle est une estacade de 150 à 200 m de long où viennent s'amarrer tous les navires : pilotes, lamaneurs, pêcheurs, remorqueurs, cargos en tous genres et les voiliers de passage. Il n'existe aucune installation particulière pour les petits bateaux. Le stationnement se fait à couple des bateaux des lamaneurs, ce qui oblige à « déménager » fréquemment, de jour comme de nuit.

             Le 15 février, ordre nous est donné, aux lamaneurs et à moi de passer de l'autre côté du môle, sur son côté sud.

             17H 30, arrivée du SY ALEXEO 2, un 62 pieds Beneteau.

    Le capitaine d'un lamaneur ( ils sont 2 à opérer dans le port ), décide de me placer à couple d'ALEXEO 2. J’amarre CÉLÉPHAÏS 2 avec 2 pointes AV et AR en nylon de 20 mm de diamètre et 2 gardes en polyester de 16 mm. Le vent est de secteur Ouest Nord Ouest 15/20 nœuds. Nous sommes bien protégés. La consultation des fichiers Gribs confirme la tendance ainsi que l'Armada et le patron d'un lamaneur.

             A 21 H, l' équipage d'ALEXEO 2 et moi même partons diner au restaurant.

             A 23 H, au retour, je constate que CÉLÉPHAÏS 2 est le long du quai et cogne brutalement contre celui ci.

    L'explication m'a été donnée par le patron d'un lamaneur : à 22H le vent a viré brutalement au Sud Est à plus de 25 nœuds, levant une houle et un ressac violent dans cette partie du port. Les 2 gardes et la pointe AR se sont rompues. La pointe AV tenait toujours et maintenait mon bateau perpendiculaire à la coque d'ALEXEO 2. Les chocs répétés de mon étrave sur son avant ont arraché son balcon et occasionné une déchirure du polyester à la liaison de la coque et du pont. 

    Mon amarre de pointe s'est finallement rompue et CÉLÉPHAÏS aurait fait côte sans l'intervention courageuse d'un matelot du lamaneur qui, sautant à bord, réussit à lancer une amarre à quai où plusieurs marins de remorqueurs et de l'Armada l'ont amarré.

    Les chocs répétés contre le môle, provoqués par le ressac énorme ont enfoncé la coque et le pont sur 8m de long.

    J'ai quitté le môle pour prendre un mouillage dans une baie abritée, au Nord de Punta Arenas. 






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