•  

    — IQUIQUE­ —

    Région I de Tarapaca

     

    — La guerre du Pacifique ou guerre du salpêtre (1879-1884) —

    Pour résumer, l’acquisition et l’exploitation des régions riches en salpêtre, qui servait à la fabrication des explosifs avant d’être utilisé comme engrais, ont été à l’origine du conflit entre le Chili et la Bolivie alliée au Pérou. Vaincus, les deux pays ont dû céder des territoires au Chili. Le Pérou a perdu la région d’Arica et de Tarapaca, la Bolivie celle d’Antofagasta et son accès à la mer (cf. Chronique chilienne IV).

    — Bataille navale d’Iquique (21 mai 1879) —

    «  Alors que le port péruvien d’Iquique est bloqué par une partie de l’armada chilienne, la bataille navale s’engage » entre un cuirassé péruvien, le Huáscar, et une corvette en bois chilienne, l’Esméralda.

    Le navire à voiles, commandé par Arturo Pratt, est coulé. Le commandant chilien ainsi que de nombreux marins périssent. Ceux du Huáscar recueillent les morts et les blessés. Pendant ce temps, un autre cuirassé péruvien poursuit une goélette chilienne en bois qui l’attire vers des récifs où il s’échoue.

    — Situation de la ville —

    Nous quittons le haut plateau, désertique et brûlé de soleil, pour plonger vers Iquique. Le ciel s’obscurcit, le soleil disparaît, l’atmosphère devient jaune et opaque. Un temps de fin du monde ! Personne ne s’inquiète, c’est le temps habituel de la ville provoqué par sa situation. Au soir de ce dimanche 23 août, la circulation est intense sur la route qui descend vers la capitale de la région I. Iquique est « coincée entre le Pacifique, une haute falaise aride et une colossale dune de sable (haute de 200 m et survolée par les parapentistes) qui semble prête à l’engloutir » (le routard). C’est fascinant de dominer la ville du haut de cette falaise, qui malheureusement bloque les nuages sur elle . Il n’y a pas souvent du ciel bleu au-dessus d’Iquique, mais nous avons réussi à faire des photos par beau temps (une journée sur cinq).

     

    CHRONIQUE CHILIENNE VIII

     

    — Centre ville —

    — La Plaza Arturo Pratt : on y voit une tour-horloge, Torre del Reloj, (1877), le théâtre municipal (1889) et le Casino Espagnol (1904). Prolongée vers le sud par la rue Baquedano (piétonne). Toutes ces constructions datent de l’âge d’or de la ville : grande époque de l’extraction du salpêtre dans des sites voisins. Les bâteaux partaient chargés vers l‘Amérique et rentraient avec du pin d’Oregon.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE VIII

    — Le théâtre est un ancien opéra, construit en pin d’Oregon, où a joué Sarah Bernhardt, mais où n’a-t-elle pas joué ? J’avais été bien plus stupéfaite, à l’époque où je voyageais au Brésil, d’apprendre qu’elle avait interprété des pièces dans le théâtre de Manaus en pleine forêt amazonienne. Elle a fait plusieurs séjours et tournées en Amérique latine. Nous avons visité l’opéra d’Iquique et sa machinerie en bois.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE VIII

     

    — Le Casino Espagnol est un anicen club privé de la colonie espagnole, actuellement transformé en restaurant. Nous avons bu des pisco sour et dîné certains soirs dans ce décor follement mauresque.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE VIII

    — La rue Baquedano aligne, de part et d’autre d’une large chaussée dallée, de belles demeures en bois bordées de grands trottoirs en bois. Elles datent de la grande époque de l’exploitation du salpêtre, au XIXe siècle. Les façades aux tons pastel bien restaurées, les vérandas et les balustrades des riches maisons donnent sur la rue. Il reste les rails d’un petit train, qui, de la place Arturo Pratt, desservait les 400 m de la rue.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE VIII

    — Le port ­—

    « Passé le boom du salpêtre, Iquique sut se réinventer en devenant un port de pêche qui expédia plus de poissons qu’aucun autre au monde. Mais c’est la création de la zone franche en 1975 qui en fit une des villes les plus riches du pays » (lonely planet).

     

    CHRONIQUE CHILIENNE VIII

     

    — Les loups de mer, à l’affut dans le port, comme les pélicans guettent le poisson.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE VIII

    — Une réplique de la corvette Esméralda qui fut coulée dans le port et l’ancienne douane (devenue musée naval, il a brulé le 17 février 2015)

     

    CHRONIQUE CHILIENNE VIII

     

    — Quelques rues affichant les zones de menace de Tsunami, partout présentes en ville ; route d’évacuation.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE VIII

     

    — La gare et en face le bâtiment de l’administration des chemins de fer. Grande activité au XIXe siècle.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE VIII

     

    à suivre, la ville fantôme de Humberstone.


  •  

    — EN ROUTE POUR IQUIQUE —

     

    La carte

            

    CHRONIQUE CHILIENNE VII

               

    La route 5, qui traverse le pays du nord au sud, va nous con-

    duire d’Arica (région XV de Arica et Parinacota) à Iquique

    (région I de Tarapaca), sur un beau ruban d’asphalte de

    320 km. Nous découvrons combien le Chili est un désert.

    Peu de voiture, un soleil de plomb, des mirages ...

    Le moment est venu d’utiliser nos réserves de gazole.

    Un rio a creusé le plateau et des cultures prennent vie.

     

     

            

    CHRONIQUE CHILIENNE VII

    Huara

    Le long de la route 5, un peu en retrait, une allée bordée

    de restaurants. Huara fait penser à ces villages de western

    où les maisons et établissements divers n’ont qu’une façade

    de part et d’autre de la rue. Intrigué, Patrick est allé voir

    s’il y avait des habitations derrière l’allée de restaurants.

    Eh ! Oui ! Nous entrons chez Carmelita. Un décor fabu-

    leux, des vieilles affiches ou d’anciens articles de

    journaux, plein d’objets de la vie quotidienne du début

    du XXe siècle. Nous sommes affamés et l’assiette garnie

    de crudités variées et de poulet est la bienvenue.

     

            

    CHRONIQUE CHILIENNE VII

     

    Ce village est à l’embranchement d’une route secondaire 15,

    qui doit nous mener vers un pétroglyphe célèbre et

    gigantesque. Nous en avons vus de ces géoglyphes en chemin.

    En haut à droite de la photo, sur une colline isolée, un soleil,

    d’un côté, un oiseau sur un perchoir de l’autre. Quant au

    Géant de Tarapaca ou d’Acatama de 90 m de haut, il occupe

    le flanc d’un mont solitaire. Il représenterait une divinité

    venue du lac Titicaca jusqu ‘au Pacifique. Il se trouverait

    sur le Chemin de l’Inca. Il a été exécuté suivant les deux

    techniques de grattage de la surface du mont et de 

    l’adjonction de pierres. Le dessin, sur le panneau,

    le représente mieux qu’on ne le voie du pied de la colline.

    Sa tête doit s’incurver au sommet et sa coiffe n’est pas

    visible. Il tient un oiseau d’une main et un panier de l’autre.

    Ces accessoires ne sont pas figurés sur le dessin.

     

            

    CHRONIQUE CHILIENNE VII

     

    à suivre Iquique ville

     

     


  •  

    — LAC CHUNGARA—

     

    Cartes et panneaux (de gauche à droite)

    -de Putre au lac de Chungara (route 11 CH, environ 65 km)

    -la région de Arica et Parinacota (XVe région) : près du lac (4500 m) deux volcans POMERAPE (6282 m) et PARINACOTA (6348 m) (non loin du village du même nom)

    -un panneau (sur le chemin du retour, peu après Putre) avec des distances (une rareté)

    -deux panneaux indiquant les Termes de Jurasi (à 10 km de Putre)

    -un tableau de la faune du lac Chungara, dont la foulque géante (en aymara, la tagua gigante), des canards et des échassiers ; sans oublier les vigognes.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE VI

     

    La route 11 CH

    Nous sortons de Putre (un joli coup d’œil sur le village dans son cirque de monts et de volcans) et nous rejoignons la grande route asphaltée, entièrement dévolue aux camions, qui vont de Arica en Bolivie et retour. Les arrêts nous permettent d’admirer le paysage ici des lamas broutant les touffes de l’altiplano, là des soldats en exercices (il y a une caserne militaire à Putre). À monter et descendre de voiture (son arrière rouge, devant un camion rouge) pour faire des photos, je perds mes lunettes de soleil.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE VI

     

    Le lac

    Nous nous arrêtons. Des jeunes gens qui partent en randonnée, avec leur matériel de camping ont oublié ( !!!!) l’essence pour leur réchaud. Ils en demandent à Patrick, qui leur en donne, en précisant que c’est du gazole. Nous avons trois bidons de 20 litres, dont la recherche à Arica avait pris quasi une demi-journée. Ainsi que des bidons d’eau.

    Nous nous baladons le long du lac. Même à contre jour, il est magnifique, avec ses volcans, le surplombant. Sans lunettes de soleil, je me protège avec un cheich égyptien, bien usé et très fin ... Au-delà de la route qui va en Bolivie, ou dans le parc Lauca, se poursuit la chaîne des montagnes andines.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE VI

     

    Patrick me signale des tagua(s) qui ont bâti un nid herbu au milieu du lac.

    CHRONIQUE CHILIENNE VI

     Les mêmes (ou d'autres) en balade.

    CHRONIQUE CHILIENNE VI

     

    Un arrêt vigognes sur le chemin du retour. Je ne m’en lasse pas. Fines, grâcieuses, farouches, elles vivent à 4000 m, se nourrissant des bouquets d’herbes de l’altiplano (comme les lamas).

     

     

    CHRONIQUE CHILIENNE VI

     

    Deuxième séjour à Arica. Nous arrivons en fin de journée, le samedi 22 août. Après avoir posé la voiture au même hôtel que précédemment, et avoir choisi une chambre qui ne donnât pas sur la rue, nous filons à la recherche de lunettes de soleil. Nous dînons dans le très bon restaurant Maracuyá, sur sa terrasse face au Pacifique.

    Demain route pour Iquique






    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires