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    — LES VALLÉES DU DÉSERT D’ACATAMA —

     

    « Il y a deux chaînes montagneuses dans la région, la cordillère des Andes et la cordillère Domeyko, dont fait partie la cordillère de Sel, celle-ci englobant la vallée de la Mort et la vallée de la Lune. » (Le Routard).

    Notre première excursion, commence tôt, pour voir le lever du soleil (vers 7h30-8h) sur la cordillère de Sel, pendant que Guido, notre chauffeur, et un jeune acolyte de Santiago Atias préparent le petit déjeuner sur la Pierre du Coyotte. Nous sommes seuls tous les cinq à jouir de l’illumination du paysage au fur et à mesure que se lève le soleil, « alors que toutes les agences de tourisme agglutinent leur mini-bus le soir au même endroit pour le coucher du soleil.» (Santiago Atias). Le petit déjeuner est le bien venu ; il est composé de maté de coca, de purée d’avocat, d’œufs brouillés, de toast et de diverses sucreries locales.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIV

     

    Nous partons vers d’autres découvertes des vallées désertiques.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIV

     

    Et puis c’est la vallée de la Lune. Laissant une grande dune de côté, nous avançons sur la piste vers une formation baptisée les Trois Marie (il n’en reste que deux, l’une d’elle a été cassée par un touriste indélicat qui l’a empoignée pour se faire photographier avec elle ...). À côté se dresse un dragon. Nous sommes à contre jour et il est interdit de s’approcher ou de tourner autour. Je suis plus intéressée par de petites plaques translucides de sélénite (en bas, à droite)

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIV

     

    L’entrée des grottes de sel est assez acrobatique (photo en bas) ; il faut contourner ce rocher plat et avancer en se pliant dans l’entrée sombre et continuer dans le noir qu’éclairent nos lampes frontales. Les parois de sel sont superbes. Toutes les photos sont de Patrick.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIV

     

    Cette première excursion dure une demi-journée. Les suivantes occuperont une journée entière.

     

     

     


  • — SAN PEDRO DE ATACAMA —

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIII

     

    Depuis Calama, une centaine de kilomètres nous sépare de San Pedro. La route 23 est belle, relativement rectiligne sauf quand elle aborde la Cordillère de Domeyko avant de descendre sur San Pedro. Perdue dans les lointains bleutés, la Cordillère des Andes se signale par un sommet couvert de neige, comme suspendu. Premier aperçu sur la Cordillère de sel.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIII

     

    San Pedro de Atacama tache de vert le paysage désertique. La place des Armes dessert plusieurs rues et ruelles piétonnes. Un de ses côtés est longée par l’église ancienne (XVIIe siècle) construite en adobe, qui fut chaulée, mais qui arbore de nos jours une jolie couleur sable blond. Elle est entourée d’une enceinte crénelée. Sa façade s’ouvre sur une rue, perpendiculaire à la place et pourvue d’arcades.

    Dominé par le cône parfait du volcan Licancabur culminant à 5916 m, le village se situe à 2440 m d’altitude. Nous ne sommes pas spécialement séduits par la flopée d’agences de voyage (qui proposent toutes les mêmes circuits), les boutiques (toutes identiques) et les restaurants, dont quelques uns émergent du lot, le pire étant sa faune touristique, jeune et déambulant en short, le plus souvent un vélo à la main.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIII

     

    Heureusement, Patrick avait choisi sur internet un hôtel en dehors de la ville, l’Hostal Haalar, introuvable. Notre hôtesse charmante est venue nous chercher pour nous y conduire. En voyant les alentours de ce récent quartier, nous sommes légèrement inquiets. Pour inciter les gens à s’installer dans ce nouveau secteur, le gouvernement avait offert 30 % du prix des maisons. Bien évidemment, seuls les 30% ont été construits, pour le reste le contreplaqué le dispute à la tôle ...

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIII

     

    L’Hostal Haalar est un hôtel de charme. Cinq chambres donnnent sur le patio et ses tables ombragées de parasols. Les chambres sont décorées avec goût jusque dans la salle de bain, où les accessoires sont choisis ; même l’habituelle glace collée au mur est remplacée par un miroir ovale et il y a un sèche-cheveux. Quant aux serviettes, de couleur gris ou marron, elles semblent neuves. Un petit réfrigérateur et une armoire complètent l’équipement.

    Un mot du petit-déjeuner, servi dans la chambre sur des petites tables pliantes. Le plus copieux, le meilleur de tous : café en poudre, jus de fruits, jambon, fromage, avocat, œufs brouillés, yaourt, fruits, gâteau. Quant à l’hôtesse, elle est tout simplement adorable.

    Quand nous arrivons, elle nous accueille avec un jus de fruit et une carte de San Pedro, nous détaillant, les bons restaurants. Elle accompagne en ville les personnes dépourvues de voiture.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIII

    Nous rencontrons le soir de notre arrivée, le 1er septembre , notre guide Santiago Atias. Rendez-vous avait été pris sur internet : 20h en face de l’église. Il se présente et nous présente les personnes avec lequelles nous feront les excursions. Il parle parfaitement français, puisqu’il a vécu à Paris avec sa famille, exilée en 1973, à l’arrivée du sinistre Pinochet. Installé à San Pedro, il organise des excursions au rebours de toutes les autres agences. Nous ferons quatre circuits avec lui et son mini bus. Il adore son pays et ne ménage pas sa peine pour nous le faire aimer, sans cacher certaines critiques.

     


  • — LE RETOUR —

    — L’aller — (13.09.2013 — 25.06.2015)

    Parti de Morlaix le 13 septembre 2013, Il aborde BUENOS-AIRES, le 18 mai 2014.

    Chantal arrive le 17 juillet à Buenos-Aires et repart le 5 septembre. Le séjour de Chantal avec Patrick se déroule en partie sur le voilier Céléphaïs 2 au port de Buenos-Aires, en partie en voiture (et avion) dans le Nord de l’Argentine — Virée qui nous a menés d'Iruya, au nord, petit bout du monde, pas très loin de la fontière bolivienne, à Cafayate, au sud, région de bodega (domaines viticoles). Nous avons continué notre voyage au nord-est de Puerto Iguazu et ses célèbres chutes à Posadas et les missions jésuites des Guaranis —. (le bateau reste au port).

    Le 4 novembre Patrick est parti de Buenos-Aires.

        22 décembre 22h « USHUAIA enfin ! »

       Le mercredi 14 janvier 2015, Patrick s’est amarré au port de Micalvi, à PUERTO WILLIAMS, au CH.ILI.

    Céléphaïs accidenté et immobilisé à PUNTA ARENAS du 15  février au 13 avril.

    Fin juin, Patrick est arrivé à Puerto Montt, but du voyage du Céléphaïs Il est amarré au Clube nautico Reloncavi. Chantal arrive au Chili du 8 août au 16 septembre. Séjour d’une semaine à bord du bateau au port où il reste pendant que nous partons faire votre virée dans le Grand Nord Chilien, dont la chronique est en cours.

    — Le retour — (extraits des mails et texto de Patrick)

    Parti le 16 octobre de Puerto Montt. À la sortie Sud du canal Calbuco, le vent de Sud plutôt frais m'a fait opter pour la côte Est et l'ile Llancahué. C'était superbe : un grand ciel bleu, et en toile de fond les sommets enneigés des volcans Hornopiren, Ualiaque et les pics des cordones Nevado et Las Piramides. Ce soir je suis au mouillage dans l'ile de Mechuque. Le 25 octobre, je suis dans la marina Quinched, où j'avais rejoint les copains belges au mois de juin. Le temps varie souvent avec des vents de Sud et Nord mais avec une dominante Sud. Y’a pas de justice : vent dans le nez à l'aller, vent dans le nez au retour.

     

    INTERMÈDE : PATRICK

     

    Bye bye Chiloe ! À 7h 30 ce matin (29 octobre), j'ai quitté le dernier mouillage chilote, Puerto San Pedro, pour traverser le golfo de Corcovado et rejoindre la côte Est. Je retrouve les pics acérés, déserts et hostiles de Patagonie avec en toile de fond les sommets enneigés.

    Dimanche 1er novembre, la météo bien que contraire, vents de sud et ce jusqu'à dimanche prochain, offre des journées magnifiques, ensoleillées et chaudes. Le relief de la côte Est est splendide. Je suis au mouillage près de Puyuhuapi, avec les copains d'ACQUADORIA. Longue journée de nav., 70 km. Je suis vanné.

    Nous faisons route ensemble et nous pratiquons les mêmes mouillages : caleta Punta Porvenir (pas trouvée) où j'ai échoué le bateau sur une plage de sable blanc pour ressérer une pièce sur l'arbre d'hélice. Robert en a profité pour faire une moisson d’amandes de mer délicieuses. Ensuite, route dans le canal Puyuguapi, j’ai fini par trouver une caleta tranquille dans laquelle Acquadoria me rejoint. Par sécurité on porte des amarres à terre. Le lendemain, le 02/11, cap sur Puerto Cisnes pour capter la météo et repartir quelques heures après les formalités avec l'Armada qui reprend tous les dossiers. Aimables mais chiants. Nuit ce soir, 03/11, mouillage dans la caleta Olea sur l'ile Oreste. Demain petite journée : Isla Cinco Hermanos pour finir vendredi à Puerto Chacabuco.

    Puerto Aysen, le 7 novembre, pour faire quelques courses et retour au bateau avec les copains. Le 9 novembre mauvais temps pour 10 jours.

    10/11 novembre, après le plein de carburant des 2 bateaux, l'opération aura duré plus de 2 heures : attente pour le responsable, pour le pompier, pour la pompe, pour la monnaie, car ils n'ont pas le système CB. Tous les bateaux sont en compte et paient tous les mois. Après une nuit de relâche à quelques miles du port à cause du vent contraire, j’arrive  à CHACABUCO, après 10h de route.

    Ce soir, 11 novembre, je suis mouillé à bahia SISQUELAN, dans le golfo ELEFANTES avant la laguna San RAFAEL.

    Péninsule Skyring, le 15 novembre.

    16/17 novembre, je ne suis pas allé à la laguna San Rafael. La météo s'est rapidement dégradée et après 24 h d'attente, j'ai quitté le mouillage de bahia Sisquelan pour rejoindre bahia Anna Pink et profiter de la courte fenêtre météo pour traverser le golfe. De la caleta Jacqueline (pas trouvée), j'ai mouillé dans le seno Pico Paico (pas trouvé) dans la péninsule Skyring après m'être bien fait secouer à cause de la houle de SW du Pacifique et celle de NW qui s'établissait. Départ de Pico Paico vers 13h (le 16 novembre). La mer est grosse et va devenir très grosse, et le bateau roule et tangue dans les creux de 3 à 5 m. Un des câbles de la barre à roue casse et il n'est pas envisageable de réparer dans ces conditions. La barre franche de secours est installée et malgré les palans installés les efforts à fournir sont monstrueux. J'ai passé 27h à barrer dans un shaker infernal avec le vent qui forcissait d'heure en heure pour monter à + 80 km/h et je crois avoir ramassé plus, entre 100 et 120 km/h. La puissance du vent, au lieu de les arracher, aplatissait les vagues dans un enfer couleur d'étain. Heureusement les éléments me poussaient dans la bonne direction et j'ai pu me reposer un peu en mettant en fuite et, à sec de toile, j'avançai à 4 noeuds. Je n'ose imaginer d'avoir à lutter contre cette démence. Arrivé dans la caleta Ideal, la bien connue, en tout cas de moi, vers 16h30 (17 novembre). Les copains d'Acquadoria continuent vers Tortel. Le mauvais temps me coince ici et j'en profite pour réparer, ranger, beau bordel à l'intérieur et me reposer avant de continuer sur Puerto Eden et peut être aller voir un glacier dans le seno Iceberg. Enfin c'est fait, ce putain de golfe est derrière moi !

     

    INTERMÈDE : PATRICK

     

    Pas de nouvelles depuis le 17 novembre.

     

     

    INTERMÈDE : PATRICK

     

    (à suivre)






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