• VALPARAISO

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XX

     

    Située à 115 km au nord-ouest de Santiago, Valparaiso est dans la région V, qui porte son nom. Le port de Valparaiso, la Perle du Pacifique, est fondé en 1544 et va servir de port naturel à Santiago. Il est d’ailleurs le premier port du Chili et la deuxième ville du pays. Ses quarante-cinq collines, les Cerros, entaillées par de profonds ravins, s’étagent en amphithéâtre et dominent le port et sa baie sur le Pacifique. Point de place des Armes au centre d’un plan en damier, mais un enchevêtrement de ruelles pentues, d’escaliers fantastiques reliés par des funiculaires, appelés ascensores. Sur les étroites plaines côtières, en grande partie artificielles, longeant la baie, se trouvent, outre le port, la grande majorité des commerces de la ville.

    Le port accueillit tous les voiliers exportant, vers l’Espagne, les riches produits chiliens, cuivre ou nitrate du désert d’Acatama, et croisant ceux qui accouraient d’Europe vers la côte pacifique américaine. Tous, cap-horniers se précipitant vers le port « chanté par les marins du monde entier » et son quartier chaud. « Malgré plus de 300 naufrages sur ses côtes, maintes destructions par des séismes, des attaques de pirates, Valparaiso s’impose au XIXe siècle comme le principal port du continent » (Le Routard). L’activité économique intense du port dure jusqu’à l’ouverture du Canal de Panama en 1914. Pendant cet âge d’or, de nombreux immigrants européens affluent et s’installent dans la ville parant de leurs caractéristiques architecturales anglaises ou françaises certains quartiers tandis que d’autres sont dévolus aux Allemands, aux Italiens ou aux Espagnols.

    Après un long déclin, au XXe siècle, suite à différentes crises et à la dictature de Pinochet (originaire de Valparaiso, comme Allende), la ville renaît : son centre historique est classé au patrimoine de l’Unesco en 2003, ses petites maisons multicolores sont restaurées. La ville est le siège du Congrès national abrité dans une grande arche assez monstrueuse.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XX

     

    Comme nous ne passions qu’une journée à Valparaiso, nous avions retenu un tour, depuis Santiago. Nous avons traversé un quartier de la ville basse où se tenait un marché aux puces. Il faisait un temps magnifique. Première étape : la place Victoria, joli pavage, fontaine au centre et de beaux et grands arbres ; la cathédrale et son clocher. Sur un arbre les portraits des disparus sous Pinochet.

     

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    Puis nous sommes allés, dans un quartier à l’ouest, voir le funiculaire Baron, construit en 1906, le premier à être doté d’un moteur électrique (longueur 75 m, dénivelé 30 m). Et nous avons pris l’ascenseur Polanco, le seul véritable ascenseur. L’accès se fait par un tunnel et on monte de 60 m. Construit en 1915, il a beaucoup perdu de son charme depuis qu’il a été restauré.

     

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    On n’a plus aucune vue sur l’extérieur pendant l’ascension. En revanche en haut, une galerie, qui en fait le tour, offre une vue à 360°.  Découverte des collines (en bas à droite l’arche du Congrès).

     

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    La halte suivante nous a conduits sur la place Sotomayor, cœur de Valparaiso. En face du port, au centre de la place se dresse un monument dédié aux marins tués au cours du combat naval d’Iquique (21 mai 1879). Le grand édifice blanc, construit au début du XXe siècle, dans un style néoclassique français est celui de l’Armada ( branche navale des forces armées du Chili). L’autre bâtiment blanc, près du rose, est le club naval ;  il n’est pas sur cette place mais près de la place Victoria. (le dénominateur commun de la marine me les a faits se rapprocher). 

     

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    En haut du cerro Bellavista (le bien nommé) s’élève La Sebastiana, une des trois maisons de Pablo Neruda. De la maison et de son magnifique jardin, la vue sur Valparaiso, sa baie et l’océan est splendide. C’est dans l’Ébouriffée, la maison de Santiago, que « le temps s’est arrêté sur la pendule brisée par les militaires au lendemain du coup d’état qui a coûté la vie à son ami Allende, auquel il ne survivra que douze jours, vaincu par le cancer » (cf. Planète monde).

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XX

     

    Non loin du musée naval, sur le cerro Artilleria, le restaurant l’Ostello nous accueille. Bière, ceviche et empenadas. Des guirlandes aux couleurs du Chili (bleu, blanc et rouge) décorent tous les établissements préparant la fête nationale du 18 septembre, longtemps à l’avance. Plusieurs salles dont les murs sont couverts de peintures. Le street art se déploie sur tous les murs de la ville et mériterait à lui seul, qu’on lui consacre, une visite d’une journée.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XX

     

    L’ascensor Artilleria, tout proche, va nous permettre de descendre vers la place Aduana et le port. Construit en 1912, il possède deux wagons (longueur 175 m, dénivelé 48 m).

     

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    À partir là nous marchons le long du port

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XX

     

    Nous attardons à regarder les loups de mer. Patrick remarque que la plateforme où ils sont affalés est assez haute sur la mer et se demande comment ils font s’y hisser. Justement l’un d’eux s’approche et en donnant de vigoureux coups de nageoires saute à mi-chemin (en bas à gauche), puis bondit vers ses frères (en bas à droite).

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XX

     

    Nous nous dirigeons vers le Mercado Cardonal, à deux rues de notre terminal des cars. Il a été construit par Eiffel au début du siècle dernier. Il est tard, mais il reste encore quelques étals couverts de fruits et de légumes à l’intérieur et à l’extérieur, tout autour du marché. Nous repérons ses poutrelles métalliques. À l’étage, comme dans la plupart des marchés, se trouvent des restaurants.

     

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  • —XVIII —

    — PUKARA DE QUITOR —

    Nous avions vu un remarquable pukara à Tilcara en Argentine. Celui de Quitor, à 3km au nord de San Pedro de Atacama est très ruiné. Site archéologique précolombien, d’une ancienne forteresse, construite par les Acatamènes au XIIe siècle : position stratégique dominant la vallée du rio San Pedro. La dernière bataille que livrèrent les indigènes en 1540, contre les Espagnols, leur fut fatale. Francisco de Aguirre, le vainqueur fit décapiter 300 indiens.

     

    CHRONIQUES CHILIENNES XVIII et XIX

     

    — CATARPE —

    La piste suit la vallée de Catarpe et nous conduit à la jolie chapelle San Isidro construite par un Italien au début du XXe siècle.

    Nous choisissons un coin d’ombre sous un arbre pour pique-niquer, mais le vent violent nous en déloge et nous nous installons dans la voiture.

     

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    Nous avons traversé le rio à gué à plusieurs reprises. Au retour nous suivons un troupeau de lamas qui rentrent au bercail. Le vent souffle si fort qu’il ébouriffe leurs croupes.

     

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    — QUEBRADA DEL DIABLO —

    Nous y faisons une incursion, sans poursuivre, sur une piste difficile, toute en tournants et dépourvue de toute indication. Photo du bas avec Patrick.

     

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    — XIX —

    — VALLE DEL ARCOIRIS — (ou Vallée de l’Arc-en-ciel)

     

    CHRONIQUES CHILIENNES XVIII et XIX

     

    D’abord, faire des courses pour le pique-nique du déjeuner. Depuis San Pedro de Atacama, la route de Calama monte pour franchir la cordillère Domeyko. Nous nous arrêtons pour le coup d’œil sur la cordillère des Andes et le cône parfait du volcan Licancabur (5916 m).

     

    CHRONIQUES CHILIENNES XVIII et XIX

     

    Au bout d’une quarantaine de kilomètres, nous quittons la route de Calama pour celle de Rio Grande. Sur l’altiplano et ses petites touffes d’herbes qu’appécient les lamas, encore que celui à tête noire, toison rousse ,ventre et intérieur des pattes blanc, doit être un gaunaco.

    Un curieux arc de triomphe nous arrête et de l’autre côté un rio s’est creusé un canyon et on aperçoit les montagnes aux belles couleurs de la Vallée de l’Arc-en-ciel.

     

    CHRONIQUES CHILIENNES XVIII et XIX

     

    Nous allons jusqu’au village de Rio Grande, qui semble endormi. Quel- ques ânes, près de la rivière sont les seuls êtres vivants ; rivière qui a permis les cultures.

     

    CHRONIQUES CHILIENNES XVIII et XIX

     

    Nous nous enfonçons dans les montagnes désertiques : nous retrouvons le rio réduit à un mince filet d’eau et d’autres ânes. Pas d’ombre ! Nous déjeunons dans la voiture, portes ouvertes sur ce décor minéral. C’est assez confortable car la voiture présente des encoches, à l’américaine, où nous installons nos verres (de bière).

     

    CHRONIQUES CHILIENNES XVIII et XIX

    Voilà les fameuses roches colorées, rouges, vertes, bleutées, violettes qui ont donné son nom à la vallée !

     

    CHRONIQUES CHILIENNES XVIII et XIX

     






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