• ADEUS BRASIL

     DIMANCHE 20 AVRIL 2014.

        Après ILHA GRANDE et PARATY, il y a eu SANTOS et SANTA CATARINA, escales techniques mais intéressantes avec la rencontre d'autres voileux qui m'ont expliqué la tension entre eux et « les motoristes », les bateaux à moteur, les plus fortunés. Ces derniers veulent évincer les voiliers considérés comme des gens de peu et imposer leurs tarifs. Ceux ci peuvent atteindre 210 euros la nuitée pour mon bateau , comme à PORTO BELO !

    ADEUS BRASIL

     

     Maintenant RIO GRANDE DO SUL, ultime arrêt avant l' URUGUAY où je compte caréner le bateau . Je vais profiter de l'hiver austral et m'installer à BUENOS AIRES plusieurs semaines. Semaines de préparation, d'entretien, mais aussi semaines de visites plus terrestres.

          RIO GRANDE DO SUL est aussi le dernier port où effectuer les formalités de sortie du BRÉSIL : POLICIA FÉDÉRAL, l'immigration, RECEITA FÉDÉRAL, les douanes, CAPITANIA DOS PORTOS la marine brésilienne. Son obligation de déclaration d'entrée et de sortie de chaque état est une vraie contrainte. C'est pas le jour, c'est pas l'heure. Une plaie. Beaucoup de temps perdu.

          La météo, depuis SANTOS, prend toute son importance avec l'arrivée de l'hiver et des fronts froids.

        Ces vents du sud soufflent depuis l 'ANTARCTIQUE, peuvent atteindre 40 nœuds et lèvent une mer dure, abrupte dans laquelle le bateau plante des pieux. Les côtes basses, plages de plusieurs centaines de kilomètres, constituent le relief de cette partie du BRÉSIL,

    ADEUS BRASIL depuis SANTOS et offrent peu d'abris accessibles par vents de sud, voire aucune protection. Le nombre d'épaves qui jalonnent cette cote en témoigne. C'est le cas entre entre RIO GRANDE et PUNTA DEL ESTE.

    La         Parenthèse brésilienne qui se termine me laisse amer et inassouvi . J'ai abordé ce pays sans idée préconçue, un passage obligé sur la route du sud. Depuis SALVADOR DE BAHIA, j'aurai pu tracer la route en 2 ou 3 étapes mais SALVADOR a été la claque. Du BRÉSIL je ne connaissais rien . Des clichés.

         L'AMAZONE, COPACABANA, le CORCOVADO, la SAMBA et la CAÏPIRINHA. Je n 'ai rien vu de tout ça sauf la CAÏPIRINHA. J'y ai vu un pays magnifique au relief somptueux avec la MATA ATLANTICA plongeant dans la mer, ses rios et leur mangrove, pas assez explorés.

        J 'y ai vu aussi un matérialisme brutal et arrogant contre la misère quotidienne, les favelas contre un urbanisme obscène où les plus nantis se barricadent derrière des grilles, des clôtures électrifiées, des caméras, des gardiens... Même si l'image fantasmée des étrangers est la belle MULATA, celle véhiculée par les médias est blanche. Le pouvoir politique et économique est aux mains des Blancs. Les IATE CLUBE sont un condensé de cette représentation. Les propriétaires sont blancs. Tous. Le petit personnel: les soutiers, les marinheiros, les prestadores et autres funçionarios, exprime toutes les nuances du métissage.

         Si peu de temps pour un si grand pays... .