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    la quebrada de las conchas 

     

           Nous quittons Cafayate en direction de Salta par la RN 68. Au bout d'une vingtaine de km, la route qui longe le rio de Las Conchas à gauche, est suplombée de sierras rouges, à droite. Nous nous enfonçons, à pied, par un rio à sec dans cette gorge magnifique, décrétée réserve naturelle.

                               

     

     

             De grands lacs ont déposé des sédiments, teintés de rouge par l'oxyde de fer, formant ces sierras, parallèles à la Cordillère des Andes. On y a découvert des coquilles fossiles, qui ont donné leur nom à la Quebrada.

             En poursuivant notre chemin nous nous arrêtons sur deux sites successifs, la pyramide et le mirador des Trois Croix.

     

      

     

             Puis, c'est le site de l'amphithéâtre. On y voit bien les couches sédimentaires successives entassées les unes sur les autres, où ont ruisselé, il y a des millions d'années, des cascades d'eau douce créant ce cirque, à l'étonnante accoustique. Un groupe chante à pleine voix. Est-ce l'hymne argentin ? Cela nous dispense de nous y essayer ...

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite V)

     

             Dernier arrêt dans la Quebrada au lieu dit la Gueule du Diable, de formation identique à celle de son voisin, mais son fond est ouvert sur d'autres espaces.

             Une ravissante indienne a installé un étal avec des colifichets, des aimants portants les signes des quatre éléments et des sifflets de terre cuite, les ocarina, instrument musical précolombien originaire de Cuzco (Pérou). Ce qui me rappelle que de récentes fouilles archéo-logiques de l'Université de Salta ont découvert un tronçon du Camino del Inca, à quelques mètres de la RN 68 à un endroit appelé Las Ventanas, que nous n'avons pas cherché.  

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite V)

     

             Il nous reste encore de la route à faire d'ici Salta et de plus nous avons faim !

             Nous nous arrêtons à la « Posta de las cabras », le lieu des chèvres, entre les km 88 et 89. Bâtiment allongé, joli décor local et délicieux déjeuner : une assiette de diverses entrées, que nous partageons avec une bière, de bons empenadas (petits pâtés farcis de viande, jambon ou fromage) et une sorte d'apfelstrudel en dessert. Patrick choisit une tarte au chocolat avec une couche de dulce de leche (confiture de lait très sucrée) ...

             L'arrivée sur Salta est un peu longue et ennuyeuse, avec la traversée de ces villes, El Carril, La Merced et Cerillos, par lesquelles nous étions passées, il y a 5-6 jours en partant pour Cachi.  

     

                                        

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite V)

     

     


  • UN DIMANCHE À CAFAYATE 

     

             L'église

           Il fait un temps de plein été en France, incitant au farniente, remarque Patrick. Assis devant un verre à la terrasse d'un café, nous entendons un brouhaha et de la musique qui vient de la place. À la sortie de l'église se déroule une fête. Une petite Vierge habillée de blanc est installée sur le toit d'une voiture. Des femmes lui jettent des confettis en l'implorant. Deux compagnies de jeunes gens, au bel habit vert ou rose, défilent en dansant. 

             Puis la place San Martin retrouve son calme. Nous apercevons les montagnes dominant la ville, qui se situe elle-même à une altitude de 1683 m. 

                                       

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite IV)

            

             Les rues

             Elles se coupent à angle droit, comme d'habitude, et portent les noms des héros de l'indépendance. Pour la première fois, nous remarquons que les poubelles sont des corbeilles en hauteur, que les chiens ne peuvent pas atteindre. L'une d'elle est une bassine décorée de fleurettes et flanquée d'un personnage. En s'éloignant du centre de la ville, les rues, ombragées, prennent des allures de campagne, dont elles ne sont pas loin. 

             Un potier a décoré sa maison-atelier d'un gigantesque lama et d'un oiseau mystérieux. En face se trouve le musée du vin, que nous sommes allés visiter. 

                              

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite IV)

     

              Les bodéga, domaines viticoles

             Les vignes sont plantées tout autour de la ville. Nous en avons vues, avant d'arriver à Cafayate, en venant de Cachi. D'autres se répartissent de part et d'autre de la route vers Quilmes. 

             En direction de Tolombón, un panneau indiquateur de virages, cache un grand fût. En traversant Tolombón, le panneau d'un enfant portant un cartable signale une école qui porte un numéro, comme toutes les écoles en Argentine,  ici le n° 548. 

     

                             

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite IV)

     

     

     

     


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    QUILMES 

                              

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite III)

     

    La route

             Les ruines de Quilmes sont à 55 km de Cafayate par la RN 40.  C'est le point le plus au sud que nous atteindrons sur cette route, souvent piste, à 4290 km de la Patagonie. Par la suite, depuis cet endroit nous nous dirigerons vers le nord.

          Un panneau de signalisation, dessinant un creux, prévient du passage d'un rio. Le bitume laisse, alors, la place à une surface béton-née, qui doit résister au torrent de pierres et de boues dévalant des flancs de la montagne. Un seul était traversé par l'eau d'un mince rio, à l'allée. Je pensais m'y tremper les pieds, au retour, mais il avait ... disparu.

                                      

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite III)

     

    Le site

             Un des plus importants site archéologique préhispanique d'Argen-tine, peuplé à partir de 800 par des indiens diaguita ou calchaqui. Farouches guerriers, très endurants, ils ont résisté héroïquement à la conquête inca au 15e s puis à celle des espagnols, ces derniers menèrent, contre les indiens, les guerres calchaquies entre 1530 et 1665. Cent trente ans de résistance où se sont illustrées, entre autres, les tribus calchaquis, autour de Cachi (province de Salta) et tout particulièrement les diaguita de Quilmes (province de Tucuman). 

             Ils ont payé très cher leur rébellion : en 1665, 260 familles furent déportées; elles ont été obligées de parcourir 1200 km à pied en direction de Buenos Aires et ont été employées pour la construction de la métropole. Au sud de la capitale, à une vingtaine de km, une ville porte le nom de Quilmes ainsi qu'une bière locale. 

             Dominant la vallée, la ville, adossée à une colline, s'étage en terrasses, où se dresse une multitude de cactus candélabres fascinants. Cité sacrée pour les indiens quilmes, il y sont les seuls guides.

             À l'entrée, plantées derrière des mortiers, des pancartes, en espagnol et en quechua, héritage des incas, nous accueillent ainsi qu'un petit sanctuaire, pyramide de pierres, où déposer des offrandes. 

     

                   

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite III)

                     

     

     

             Ville de 3000 habitants, elle contrôlait une population de 10 000 personnes aux alentours. Témoignage d'une belle organisation urbaine et sociale : on remarque des zones communes, des enclos, des restes de maisons et de rues. Les chefs ou caciques séjournaient sur les hauteurs.

             Depuis le sommet de la colline, nous surplombons l'ensemble des ruines bien ordonnées. Une grande partie non fouillée, est envahie de cardones, du plus bel effet, se détachant sur fond de montagnes. 

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite III)

     

             Quelques photos de cardones, pour le plaisir ! Dépouillé de sa chair verte, il reste un squelette, le bois de cactus. Découpé en minces et courtes planches, il est utilisé pour couvrir des charpentes notamment, confectionner des plateaux, des boites, participer à un décor de portes, comme nous le verrons au cours de notre voyage. 

     

                             

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite III)

     

     

             Amaicha, à 10 km au sud de Quilmes, était aussi peuplé d'indiens diaguita. « En 1716, ils obtinrent le droit de posséder des terres et de les administrer de façon communautaire. En 1994, suite aux recomman-dations de l'ONU sur les droits des peuples indigènes, l'Argentine a modifié sa constitution, ouvrant la voie aux revendications de terre par les indiens. Pour Amaicha, l'administration communautaire du territoire existait déjà.  À Quilmes, 14 hameaux se revendiquent aussi comme une communauté intégrée à une "nation" diaguita plus large », d'après le guide Michelin. 

             Cherchant l'embranchement de la piste menant à Quilmes, nous l'avons dépassé et pris le suivant. Il était indiqué, rincon de Quilmès, un ces fameux hameaux : des maisons individuelles, des enclos, des voitures, des chevaux, des enfants ... 

     

                             

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite III)

     

     





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