• — LE RETOUR —

    — L’aller — (13.09.2013 — 25.06.2015)

    Parti de Morlaix le 13 septembre 2013, Il aborde BUENOS-AIRES, le 18 mai 2014.

    Chantal arrive le 17 juillet à Buenos-Aires et repart le 5 septembre. Le séjour de Chantal avec Patrick se déroule en partie sur le voilier Céléphaïs 2 au port de Buenos-Aires, en partie en voiture (et avion) dans le Nord de l’Argentine — Virée qui nous a menés d'Iruya, au nord, petit bout du monde, pas très loin de la fontière bolivienne, à Cafayate, au sud, région de bodega (domaines viticoles). Nous avons continué notre voyage au nord-est de Puerto Iguazu et ses célèbres chutes à Posadas et les missions jésuites des Guaranis —. (le bateau reste au port).

    Le 4 novembre Patrick est parti de Buenos-Aires.

        22 décembre 22h « USHUAIA enfin ! »

       Le mercredi 14 janvier 2015, Patrick s’est amarré au port de Micalvi, à PUERTO WILLIAMS, au CH.ILI.

    Céléphaïs accidenté et immobilisé à PUNTA ARENAS du 15  février au 13 avril.

    Fin juin, Patrick est arrivé à Puerto Montt, but du voyage du Céléphaïs Il est amarré au Clube nautico Reloncavi. Chantal arrive au Chili du 8 août au 16 septembre. Séjour d’une semaine à bord du bateau au port où il reste pendant que nous partons faire votre virée dans le Grand Nord Chilien, dont la chronique est en cours.

    — Le retour — (extraits des mails et texto de Patrick)

    Parti le 16 octobre de Puerto Montt. À la sortie Sud du canal Calbuco, le vent de Sud plutôt frais m'a fait opter pour la côte Est et l'ile Llancahué. C'était superbe : un grand ciel bleu, et en toile de fond les sommets enneigés des volcans Hornopiren, Ualiaque et les pics des cordones Nevado et Las Piramides. Ce soir je suis au mouillage dans l'ile de Mechuque. Le 25 octobre, je suis dans la marina Quinched, où j'avais rejoint les copains belges au mois de juin. Le temps varie souvent avec des vents de Sud et Nord mais avec une dominante Sud. Y’a pas de justice : vent dans le nez à l'aller, vent dans le nez au retour.

     

    INTERMÈDE : PATRICK

     

    Bye bye Chiloe ! À 7h 30 ce matin (29 octobre), j'ai quitté le dernier mouillage chilote, Puerto San Pedro, pour traverser le golfo de Corcovado et rejoindre la côte Est. Je retrouve les pics acérés, déserts et hostiles de Patagonie avec en toile de fond les sommets enneigés.

    Dimanche 1er novembre, la météo bien que contraire, vents de sud et ce jusqu'à dimanche prochain, offre des journées magnifiques, ensoleillées et chaudes. Le relief de la côte Est est splendide. Je suis au mouillage près de Puyuhuapi, avec les copains d'ACQUADORIA. Longue journée de nav., 70 km. Je suis vanné.

    Nous faisons route ensemble et nous pratiquons les mêmes mouillages : caleta Punta Porvenir (pas trouvée) où j'ai échoué le bateau sur une plage de sable blanc pour ressérer une pièce sur l'arbre d'hélice. Robert en a profité pour faire une moisson d’amandes de mer délicieuses. Ensuite, route dans le canal Puyuguapi, j’ai fini par trouver une caleta tranquille dans laquelle Acquadoria me rejoint. Par sécurité on porte des amarres à terre. Le lendemain, le 02/11, cap sur Puerto Cisnes pour capter la météo et repartir quelques heures après les formalités avec l'Armada qui reprend tous les dossiers. Aimables mais chiants. Nuit ce soir, 03/11, mouillage dans la caleta Olea sur l'ile Oreste. Demain petite journée : Isla Cinco Hermanos pour finir vendredi à Puerto Chacabuco.

    Puerto Aysen, le 7 novembre, pour faire quelques courses et retour au bateau avec les copains. Le 9 novembre mauvais temps pour 10 jours.

    10/11 novembre, après le plein de carburant des 2 bateaux, l'opération aura duré plus de 2 heures : attente pour le responsable, pour le pompier, pour la pompe, pour la monnaie, car ils n'ont pas le système CB. Tous les bateaux sont en compte et paient tous les mois. Après une nuit de relâche à quelques miles du port à cause du vent contraire, j’arrive  à CHACABUCO, après 10h de route.

    Ce soir, 11 novembre, je suis mouillé à bahia SISQUELAN, dans le golfo ELEFANTES avant la laguna San RAFAEL.

    Péninsule Skyring, le 15 novembre.

    16/17 novembre, je ne suis pas allé à la laguna San Rafael. La météo s'est rapidement dégradée et après 24 h d'attente, j'ai quitté le mouillage de bahia Sisquelan pour rejoindre bahia Anna Pink et profiter de la courte fenêtre météo pour traverser le golfe. De la caleta Jacqueline (pas trouvée), j'ai mouillé dans le seno Pico Paico (pas trouvé) dans la péninsule Skyring après m'être bien fait secouer à cause de la houle de SW du Pacifique et celle de NW qui s'établissait. Départ de Pico Paico vers 13h (le 16 novembre). La mer est grosse et va devenir très grosse, et le bateau roule et tangue dans les creux de 3 à 5 m. Un des câbles de la barre à roue casse et il n'est pas envisageable de réparer dans ces conditions. La barre franche de secours est installée et malgré les palans installés les efforts à fournir sont monstrueux. J'ai passé 27h à barrer dans un shaker infernal avec le vent qui forcissait d'heure en heure pour monter à + 80 km/h et je crois avoir ramassé plus, entre 100 et 120 km/h. La puissance du vent, au lieu de les arracher, aplatissait les vagues dans un enfer couleur d'étain. Heureusement les éléments me poussaient dans la bonne direction et j'ai pu me reposer un peu en mettant en fuite et, à sec de toile, j'avançai à 4 noeuds. Je n'ose imaginer d'avoir à lutter contre cette démence. Arrivé dans la caleta Ideal, la bien connue, en tout cas de moi, vers 16h30 (17 novembre). Les copains d'Acquadoria continuent vers Tortel. Le mauvais temps me coince ici et j'en profite pour réparer, ranger, beau bordel à l'intérieur et me reposer avant de continuer sur Puerto Eden et peut être aller voir un glacier dans le seno Iceberg. Enfin c'est fait, ce putain de golfe est derrière moi !

     

    INTERMÈDE : PATRICK

     

    Pas de nouvelles depuis le 17 novembre.

     

     

    INTERMÈDE : PATRICK

     

    (à suivre)


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    — CHIU CHIU —

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XII

     

    — La route et les panneaux —

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XII

    Quittant Pica, nous retrouvons la Panaméricaine 5 en direction de Calama. En plein milieu, il y a un poste douanier. Iquique étant une zone franche, les voitures, les cars, les passagers et les bagages sont contrôlés. La Région II d’Antofagasta succède à la Région I de Tarapaca. Par la route 24 nous passons par Chuquicamata, et nous  nous dirigeons vers Chiu Chiu, 30 km plus loin.

     

    — Dimanche 30 août à Chiu Chiu —

    Beaucoup de Chiliens viennent visiter son église San Francisco, une des plus anciennes du Chili. Fondée en 1611, elle est implantée sur un côté de la place centrale. Ses épais murs d’adobe chaulé se cachent derrière son enceinte, d’où émergent les deux clochers. Son plafond, comme ses portes, sont en bois de cactus, que des lanières de cuir de lama maintiennent assemblés. Sur son côté sud, quatre ou cinq modestes tombes, aux croix fleuries.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XII

     

    Nous entrons dans un petit restaurant, où nous déjeunons d’une inattendue et délicieuse truite, servie sur les habituelles salades, tomates, carottes, frites. En fait, la truite est une des spécialités du village. Un côté de la place est bordée d’arcades. On peut voir sur un toit couvert de chaume, des panneaux solaires, que le Chili a adoptés.

    À 2525 m d’altitude, le village fut une étape sur le chemin de l’Inca. Nous irons à 3 ou 4 km contempler la lagune Inca Coya, ronde et verte, qui me fit penser aux cénotes mexicains, plus grande néanmoins et moins profonde.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XII

     

     Nous partons pour Calama où nous attend la délicate recherche d’un hôtel et d’un restaurant un dimanche soir ...

     

    — CHUQUICAMATA —

    La mine était connue des Incas. Son nom vient de la langue aymara, et désignerait les premiers habitants de la région. Située dans le désert d’Acatama, à une altitude de 2700 à 3000 m, la mine de cuivre à ciel ouvert est non seulement la plus grande du monde, mais elle contient 13% des réserves de cuivre du monde.

    Achetée et exploitée par la famille Guggenheim au début du XXe siècle. « Le 15 mars 1952, le Che et son ami Alberto Granado débarquent à la mine de Chuquicamata. Choqué par les conditions de travail inhumaines infligées aux indigènes indiens, le Che a une altercation avec le contremaître ...

    On dit que le Che rapporta les faits à Savador Allende, qui nationalisa la mine une fois au pouvoir en 1971 ».

    « Elle est aujourd’hui gérée par la société d’état Codelco (Corporación nacional del Cobre de Chile).

     

    Le rendez-vous pour la visite avait été pris une semaine auparavant avec des consignes strictes : pantalons, chemise à manches longues, chaussures fermées ; prendre son passeport. Je ne savais qu’on allait devoir revêtir cet uniforme. Un peu surdimensionné ! Il est vrai qu’on va se rendre au bord de la mine qui fonctionne 24h sur 24, et que la direction prend un luxe de précautions.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XII

     

    Un car nous emmène, à travers la ville des travailleurs et de leur famille (25.000 personnes), fermée en 2007, dans un bureau.  Notre guide nous parle, en espagnol, pendant plus d’une heure du ... cuivre. Beaucoup trop long, d’autant qu’on a hâte de voir le gouffre.

     

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XII

     

    C’est phénoménal. Une excavatrice dégage le minerai en formant une nouvelle « marche ».

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XII

     

    Ce n’est pas facile de photographier, d’autant que nous sommes sur une plateforme où devons rester. Ce qui n’empêche pas deux personnes de s’approcher de la rampe où circulent les camions, aux roues géantes. Un camion met 20 minutes pour descendre à vide et 1h20 pour remonter avec des tonnes de minerai (400 t parait-il).

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XII

     

    Le car nous ramène à Calama et nous reprenons notre auto. Encore une nuit à Calama et demain nous partirons à San Pedro de Atacama, que je tiens, à juste titre pour le « clou » de notre virée.

     

     

     

            

     


  •  — PICA —

    C’est une oasis au milieu du désert. Ses vergers célèbres (agrumes, mangues ...) tachent de vert l’immensité du désert jaune-beige. Le limon, citron vert, de Pica est renommé ; il entre dans la composition du pisco sour, boisson nationale (1). Ne trouvant aucun des hôtels que Patrick avait sélectionnés (fermés ou pour quatre personnes), nous nous rabattons sur un hôtel, devant lequel nous sommes passés plusieurs fois. Chambre au rez de chaussée, côté cour. Pas terrible, pas chère (environ 30 euros). Et puis la cour-jardin cernée d’orangers, citronniers et manguiers, dans laquelle sont installées des tables, est très attirante. Comme d’habitude, il est tard et nous mourons de soif et de faim. Nous ne distinguons pas bien qui du monsieur ou de la dame tient l’hôtel ; à tour de rôle, on les rencontre tard le matin. La clé de la chambre ne nous appartient pas. Quand on est dedans on peut fermer, quand on sort, on tire la porte et pour entrer, on nous ouvre, nous explique t-on. Partons faire un tour à pied ! C’est à Pica que nous avons bu les meilleurs jus de fruits, dans des verres proches du 1/2 litre. Soir et matin, dans la partie haute de la ville, sont installées des dames, devant des piles d’agrumes délicieux. Les maisons basses ont très colorées. Parfois, une balustrade éloigne la demeure du trottoir. Il ne manque que le rocking-chair !

     

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XI

     

    — Salar del Huasco —

    Le lendemain, samedi 29 août, nous voulons aller au salar de Huasco, vers l’est près de la frontière bolivienne : 80 km de piste environ depuis Pica (1) cf. carte à la fin. Organisés, une fois n’est pas coutume, nous faisons des courses pour le pique-nique.

     

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XI

     

    La lagune est belle, de couleur bleue, adossée aux montagnes qui s’y reflètent. Nous nous baladons, nous pique-niquons, et la lagune a changé de couleur : elle est verte.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XI

     

    Le salar est dans un parc national protégé. À environ 3500 m d’altitude, il héberge des flamants roses, des vigognes et des lamas. Les flamants aiment les eaux saumâtres peu profondes, à l’abri des hommes. Les algues et les crustacés, qu’ils consomment, contiennent du carotène qui leur donnent cette couleur. De grande taille, ils doivent se nourrir d’abondance. C’est la raison pour laquelle on les voit le plus souvent le bec plongé dans la lagune.

     

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XI

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XI

     

     

    Au retour, nous roulons sur la route goudronnée, pour aller à Pozo Almonte (2) acheter (un samedi, fin de journée !) une carte flash pour l’appareil photo de Patrick. Et on trouve dans un marché (fermé) une petite boutique et un type très sympathique et une carte. Nous lui achetons aussi une clé USB. Retour à Pica (3).

    Demain nous reprendrons la route 5 en direction de Calama (4). Nous avons rendez-vous le lundi 31 août pour visiter la mine de cuivre de Chuquicamata.

     

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XI

     

    (1) 2 à 3 doses de pisco (eau de vie de raisin), 1 dose de jus de citron vert, un filet de sirop de sucre de canne, 1 blanc d’œuf. Préparez au shaker avec de la glace, filtrer. C’est délicieux. Le blanc d’œuf forme de la mousse, mais ne sent pas du tout.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    à suivre





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