• CHRONIQUE CHILIENNE XIII

    — SAN PEDRO DE ATACAMA —

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIII

     

    Depuis Calama, une centaine de kilomètres nous sépare de San Pedro. La route 23 est belle, relativement rectiligne sauf quand elle aborde la Cordillère de Domeyko avant de descendre sur San Pedro. Perdue dans les lointains bleutés, la Cordillère des Andes se signale par un sommet couvert de neige, comme suspendu. Premier aperçu sur la Cordillère de sel.

     

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    San Pedro de Atacama tache de vert le paysage désertique. La place des Armes dessert plusieurs rues et ruelles piétonnes. Un de ses côtés est longée par l’église ancienne (XVIIe siècle) construite en adobe, qui fut chaulée, mais qui arbore de nos jours une jolie couleur sable blond. Elle est entourée d’une enceinte crénelée. Sa façade s’ouvre sur une rue, perpendiculaire à la place et pourvue d’arcades.

    Dominé par le cône parfait du volcan Licancabur culminant à 5916 m, le village se situe à 2440 m d’altitude. Nous ne sommes pas spécialement séduits par la flopée d’agences de voyage (qui proposent toutes les mêmes circuits), les boutiques (toutes identiques) et les restaurants, dont quelques uns émergent du lot, le pire étant sa faune touristique, jeune et déambulant en short, le plus souvent un vélo à la main.

     

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    Heureusement, Patrick avait choisi sur internet un hôtel en dehors de la ville, l’Hostal Haalar, introuvable. Notre hôtesse charmante est venue nous chercher pour nous y conduire. En voyant les alentours de ce récent quartier, nous sommes légèrement inquiets. Pour inciter les gens à s’installer dans ce nouveau secteur, le gouvernement avait offert 30 % du prix des maisons. Bien évidemment, seuls les 30% ont été construits, pour le reste le contreplaqué le dispute à la tôle ...

     

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    L’Hostal Haalar est un hôtel de charme. Cinq chambres donnnent sur le patio et ses tables ombragées de parasols. Les chambres sont décorées avec goût jusque dans la salle de bain, où les accessoires sont choisis ; même l’habituelle glace collée au mur est remplacée par un miroir ovale et il y a un sèche-cheveux. Quant aux serviettes, de couleur gris ou marron, elles semblent neuves. Un petit réfrigérateur et une armoire complètent l’équipement.

    Un mot du petit-déjeuner, servi dans la chambre sur des petites tables pliantes. Le plus copieux, le meilleur de tous : café en poudre, jus de fruits, jambon, fromage, avocat, œufs brouillés, yaourt, fruits, gâteau. Quant à l’hôtesse, elle est tout simplement adorable.

    Quand nous arrivons, elle nous accueille avec un jus de fruit et une carte de San Pedro, nous détaillant, les bons restaurants. Elle accompagne en ville les personnes dépourvues de voiture.

     

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    Nous rencontrons le soir de notre arrivée, le 1er septembre , notre guide Santiago Atias. Rendez-vous avait été pris sur internet : 20h en face de l’église. Il se présente et nous présente les personnes avec lequelles nous feront les excursions. Il parle parfaitement français, puisqu’il a vécu à Paris avec sa famille, exilée en 1973, à l’arrivée du sinistre Pinochet. Installé à San Pedro, il organise des excursions au rebours de toutes les autres agences. Nous ferons quatre circuits avec lui et son mini bus. Il adore son pays et ne ménage pas sa peine pour nous le faire aimer, sans cacher certaines critiques.