• CHRONIQUE  CHILIENNE XXI.2 (la dernière)

     

    — SANTIAGO —

     

    CHRONIQUE  CHILIENNE XXI.2 (la dernière)

     

    Proche de la plaza de Armas, la Casa Colorada, « construite en 1769 est l’une des trois demeures coloniales les mieux conservées de la ville » avec la Posada del Corregidor. « Édifiée au milieu du XVIIIe siècle, en adobe. Balcon de bois traditionel et colonne d’angle en granit. Depuis 1830, cette maison réunit écrivains et artistes de renom. Aujourd’hui, fidèle à sa vocation, elle abrite un centre culturel présentant des expos temporaires généralement consacrées à de jeunes artistes ».

     

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    En empruntant des passages piétonniers (Patrick filme le feu tricolore) nous nous sommes dirigés vers l’ Iglesia San Francisco, construite entre 1586 et 1628. L’église et son couvent forment l’édifice le plus ancien de Santiago. Joli plafond à caissons ; on aperçoit deux photos en bas à droite du quartier suivant.

     

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    Barrio Paris-Londres. « L’urbanisation des anciens jardins du monastère San Francisco date de 1923. Bordant les rues pavées, chaque demeure présente un style différent, avec étant donné la période, des réminiscences Art déco.» Tout un lacis de petites rues dont aucune ne se coupent à angle droit.

     

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    Construit à la fin du XVIIIe siècle, le palais de la Moneda, de style néoclassique,  « servit de résidence aux présidents de la République à partir de 1846. » Il reste « intimement lié au coup d’État du 11 septembre 1973. L’armée, avec le soutien de la CIA, prend le pouvoir. L’image du bâtiment bombardé et criblé de balles fait le tour du monde. Le président Allende se suicide dans son bureau. Pinochet usurpe le pouvoir ». Ceux qui peuvent échapper aux exécutions arbitraires et massives s’expatrient. « Soucieux de relégitimer sa position présiden-tielle, Pinochet sûr de lui, décide d’un referendum. Le 5 octobre 1988, il sort perdant du plébiscite. » mais il garde le pouvoir sur l’armée. En octobre 1998 Pinochet est arrêté, mais il faut attendre 2004 pour qu’il soit « logé en résidence surveillée, poursuivi par ses milliers de victimes, mais aussi pour corruption, enrichissement illicite et fraude fiscale ... »

    Le GAM, centre culturel Gabriela Mistral.  Construit en 1972, le bâtiment abrita le bureau de Pinochet de 1973 à 1981. Incendié en 2006, l’édifice a été restauré. « Seules les colonnes en béton et le toit sont d’origine. L’ensemble a été recouvert d’une structure en métal rouillé et ajourée. Il porte le nom de Gabriela Mistral, Chilienne, prix Nobel de littérature en 1945. Une belle revanche sur l’histoire ». Expos, concerts et spectacles se partagent l’espace.

     

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    « Créé au début du XXe siècle, le Parque forestal s’étend le long du rio Mapocho, à partir de la place Baquedano. Nombreux sentiers bordés d’essences rares ». Le musée des Beaux Arts s’élève dans le parc.

     

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    En poursuivant la balade dans le parc nous arrivons au Mercado central. « Toute la structure métallique, initialement conçue pour abriter des expositions, date de 1868 et fut fabriquée en Angleterre. Réputé pour ses poissons et fruits de mer ». Beaux étals. Les petits restos s’arrachent les clients. Nous allons manger une spécialité chilienne, une paila, soupe de poissons très goûteuse.

     

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    Il me reste à évoquer deux quartiers, le barrio Lastarria et celui de Bellavista, où nous sommes allés déjeuner ou diner.

    Le barrio Lastarria est situé derrière notre hôtel au pied du cerro Santa Lucia. Petits bistrots du midi (plutôt 14 h), salades et bières ou bons restos du soir, viandes ou poissons précédés d’un pisco sour : 2 à 3 doses de pisco (eau de vie de raisin), 1 dose de jus de citron vert, un filet de sirop de sucre de canne, 1 blanc d’œuf. Préparer au shaker avec de la glace, filtrer. C’est délicieux. Le blanc d’œuf forme de la mousse, mais ne se sent pas du tout. Pour accompagner les diners du vin blanc ou vin rouge ; les vins chiliens sont excellents.

     

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    Barrio Bellavista, au pied du cerro San Cristobal. Sympathique quartier aux maisons peu élevées et très colorées. Nombreux restos ouverts le dimanche, qui plus est. Les Chiliens y viennent en famille ou avec des amis. Les tables dressées en plein air et surtout en plein soleil sont prises d’assauts.

    Il y a une maison célèbre, la Chascona, qu’habitait Pablo Neruda quand il séjournait à Santiago. « Saccagée au moment du coup d’état en 1973 », elle est faite de « trois petites demeures accrochées au cerro, au milieu d’une végétation exubérante ». « L’exhumation de la dépouille de Pablo Neruda a été récemment ordonnée afin de vérifier les causes de sa mort ».

     

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    La chronique de Santiago ne serait pas complète sans une évocation des chiens dans la ville. Je ne sais pas qui les habille en hiver, ni qui les nourrit. Heureux, ils dorment sur des places (comme celle de Baquedano) où passe une foule permanente, de préférence le museau au ras du trottoir, voire un peu pendant. Le soir les retrouve sous les abris des bus, lovés dans des cartons abandonnés.

     

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    Les inconditionnels des trains que nous sommes ont été comblés. La gare, désaffectée, des chemins de fer de Santiago est sortie « des usines Schneider du Creusot en 1897 ». Mais surtout, il existe un musée ferroviaire, en plein air. « Toute l’histoire du chemin de fer chilien (le premier d’Amérique du Sud) depuis 1851, racontée au travers d’une quinzaine de locomotives, d’un wagon présidentiel et d’un wagon de passagers ».

     

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                                         FIN

    Mais bientôt l'Antarctique ...