• vendredi 12 février

             5 heures du matin. Les amarres ont larguées, cap sur le détroit de Drake. La météo prévoit des vents de W/NW de 30/35 nœuds en arrivant au S du Horn. Les quarts de veille à la glace s'organisent. Le vent d'E de 20 nœuds nous pousse à 7.5 nœuds.

    Samedi 13 février

             1ère nuit en mer, les fantômes d'icebergs monstrueux croisent notre route à quelques centaines de mètres. Le vent passe au NW 10 nds. Moteur. Le ciel est gris. Les albatros glissent autour de nous.

    Dimanche 14 février

             Vent NW 10 nds, moteur avec alternance grand voile/ génois. L'horizon s'éclaircit. La visibilité s'améliore.

    A N T A R C T I Q U E (III)

    Lundi 15 février

             Le passage du front froid apporte du vent de SW 30 nds. Le bateau marche bien, entre 6.5 et 8 nds. Approche de l'île L’Hermite dans l'archipel des îles Wollaston. Le Cap Horn se profile au NE, à une dizaine de miles.

     

    A N T A R C T I Q U E (III)

             20 heures, mouillage dans la caleta Maxwell avec six amarres à terre. Deux bateaux de pêche sont blottis au fond de la baie. Ils recueillent la lulla, une algue utilisée pour la fabrication des cosmétiques.

     

    A N T A R C T I Q U E (III)

     

    Mardi 16 février

             Journée à bord à buller, lire, échanger des photos.

    Petite sortie à terre, sur un sol spongieux, détrempé, à la végétation dense et rabougrie. Le vent se renforce et souffle à 40 nds. Le bateau vibre sous les assauts des rafales.

     

    A N T A R C T I Q U E (III)

     

    A N T A R C T I Q U E (III)

     

    Mercredi 17 février

             Journée à bord.

    Jeudi 18 février

             Si le vent a faibli, il demeure assez fort pour gêner la manœuvre de largage et de récupération des 6 amarres portées à terre. Il faut jouer du moteur pour éviter les zones de hauts fonds où nous poussent les rafales. Navigation dans l'archipel des îles Wollaston, la baie Nassau, le paso Gorée entre les îles Lennox et Navarino.

             23 heures. Nous nous amarrons à couple de Paradise dans le seno Lauta à Puerto Williams. C'est ma dernière nuit à bord de Vénus qui partira le 20 février pour Ushuaia, après avoir récupéré les sacs, valises et autre équipement laissés à bord de Céléphaïs.

    19-20 février à Puerto Williams, à bord de Céléphaïs

               Démarches auprès des autorités : émigration, douane et armada sont réglées dans la journée.

    Dimanche 21 février

             Cap sur Ushuaia après un dernier contact VHF avec l'armada. Le temps est frais mais ensoleillé. J’ai rendez vous ce soir avec l'équipage de Vénus pour une sortie au restaurant avant la grande séparation.

     

    À BORD

    CHRISTOPHE

    32 ans, ébéniste, propriétaire et skipper de Vénus, voilier de 15,45 mètres sur plans C & C, Cassian et Cuthbertson, construit par le chantier Baltic Yacht en Finlande. Il Navigue en charter depuis 6 ans en Patagonie. Il inaugure, avec nous, son premier et probablement dernier voyage en Antarctique.

    EMMA (EMMANUELLE)

    27 ans, Quebecoise, fiancée de Christophe, guide professionnelle, elle a participé à des expéditions au Groenland et en Antarctique. C'est une spécialiste des raids sur la glace.

     

    A N T A R C T I Q U E (III)

     

    ANOUK

    27 ans, ergothérapeute, Suissesse, n'a jamais navigué. Accepte avec le sourire les contraintes du bord.

    GREG. (GREGOIRE )

    32 ans, compagnon de Anouk, urgentiste Suisse, n'a jamais navigué. Son humour ne lui a pas été d'une grande utilité pour la descente du Drake.

     

     

    A N T A R C T I Q U E (III)

     

    DIDIER

    50 ans, animateur de stages pour la prévention routière, navigue sur Zigotto, un 12 m en alu. Je l'ai croisé l'an dernier à Ushuaia avant son retour en France. C'est le dessinateur et le comique du bord. Un angoissé.

     

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    CHARLES

    66 ans, retraité, ancien président de sociétés, navigue sur un 32 pieds en Bretagne. Participe peu à la vie du bord. C'est curieux. Il peut parler clairement de plusieurs sujets mais reste timoré face à la navigation. Ses problèmes d'audition et de déambulation l'éloignent un peu du groupe.

     

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    PATRICK

    Mordu de voile. Cette navigation dans l’Antarctique est le point d’orgue de son voyage par delà les mers ...

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    FAUNE

    LÉOPARD DE MER

     

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                                        OTARIE

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                                       PHOQUE CRABIER

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                                 MANCHOT PAPOU

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                                                     BALEINE

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                Le nom de l’Arctique vient du grec ancien árktos, qui signifie ours, en référence aux noms des constellations de la Grande Ourse et de la Petite Ourse, situées près du pôle nord céleste. On ne les voit pas en Antarctique. D’autre part, on ne trouve les ours polaires que dans l’Arctique.

             De plus, l’Antarctique est, à la différence de l’Arctique, un continent et non un océan. Il est issu de la dislocation du supercontinent Gondwana, il y a 150 à 160 millions d’années. Il y a 80 millions d'années, à l'époque du crétacé, l'Antarctique est déjà centré sur le pôle Sud. Mais il connaît alors une végétation et une faune luxuriantes de type tropical, dont il reste aujourd'hui des fossiles. Les premiers ont été trouvés en 1902 par le Suédois Otto Nordenjold. L'Antarctique restera encore plusieurs dizaines de millions d'années relié à l'Inde et à l'Australie et jusqu'à 25 à 30 millions d'années à l'Amérique du Sud.

             C'est alors que se forme le passage de Drake et que l'Antarctique connaît un isolement croissant. La Péninsule est mainte-nant à plus de 1 000 km du Cap Horn et la terre Adélie à plus de 2 700 km de la Tasmanie.

             Les cinquantièmes hurlants se situent entre le 50e et le 60e parallèle : Cap Horn. 

                  Les soixantièmes mugissants entre 60e et 70e parallèle.

                  L’Océan Austral est une masse d’eau entourant un continent.

     

    le bleu des icebergs

             Les icebergs sont constitués de glace pure et subissent de fortes compressions tout au long de leur développement. Les compressions ont pour effet de chasser les bulles d'air piégées dans la glace et de lisser les surfaces réfléchissantes.

           Les icebergs issus de jeunes glaciers n'ont pas subit beaucoup de compressions et contiennent beaucoup de surfaces réfléchissantes donc en grande partie de la lumière blanche et paraissent blancs.

             Par compression, les bulles d'air sont chassées des icebergs anciens, en errodant les surfaces réfléchissantes. La lumière blanche est absorbée, ainsi que les grandes longueurs d'ondes comme le jaune et le rouge alors que les ondes courtes comme le bleu persistent plus longtemps. En rebondissant sur les molécules de glace, les ondes subissent un important phénomène de diffusion qui amplifie les fréquences du bleu. La fraction de lumière qui ressort, privée des ses radiations rouges, donne sa couleur bleue à l'iceberg.

     

                                                 FIN

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    MOUILLAGES

     

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             Enterprise Island (5), 64°32S/61°59W

    Amarres larguées, mouillage relevé, cap sur Enterprise Island (5). En 1916, le Governor, un navire baleinier chargé d'huile, est venu s'échouer ici suite à un incendie déclaré à bord. Amarrage à couple de l'épave et virée sur l'île où gisent les épaves de 3 baleinières.

             À couple de l'épave, nous rejoignent Cht'Imagine, en route pour la Géorgie du Sud, l'île de Crozet et retour à Nouméa et Vaihere, une goélette de charter basée à Ushuaia sur le chemin du retour avec ses passagers.

     

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             Paradise Bay (6), 64°49S/62°51W

    Tentative de mouillage à Waterboat Point dans Paradise Bay. Trop de glace en mouvement. Malgré les prévisions d’un vent de NW/NE qui la dégagerait, nous appareillons.

     

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             Almirante Brown (7), 64°54S/62°51W, Base Argentine. Reprise du mouillage, plus loin et plus long, 60 m sur 15 m d'eau. Quarts de veille au mouillage à cause des mouvements de la glace dus à des vents instables. Le vent de N est absent malgré les prévisions.

     

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          Ce matin à 06 heures, 8 février, il neige, la surface de l'eau commence à geler. Le brouillard est tombé. Visite à la base Argentine et courte promenade.

    Mardi 9 février.

             Cap sur Waterboat Point (8). Mouillage et visite à la base tenue par les Chiliens. Accueil chaleureux du personnel de la base, issu des forces aériennes chiliennes. Bien organisés avec boutique de souvenirs. Colonnie de manchots importante. Changement de mouillage dans la soirée pour une petite crique libre de glaces près de la base. Quarts de nuit, à veiller aux mouvements de la glace.

     

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             Cap sur Port Lockroy.

    Le relief change, devient plus haut, plus dur, plus abrupt. Les icebergs sont énormes, proches de l'image que l'on a des tabulaires. De nombreux phoques crabiers paressent sur les growlers. Appellation incorrecte car leur nourriture est essentiellement à base de krill, petite crevette rouge (celle que consomment les flamants, leur donnant leur couleur) dont se gavent les manchots papous qui peuplent la péninsule. Le ciel est couvert, le plafond bas. Dommage.

    Changement de route. Destination Dorian Bay.

     

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    Baie près de Port Lockroy, 64°49S/63°28W. Nous croisons Kotik, voilier de charter, ainsi qu’un cruship, tous deux vont mouiller à Port Lockroy.

    Mercredi 10 février

             Cap sur Dorian Bay (9).

    Le tirant d'eau de Vénus, 2.80 m, nous interdit pour l'instant, l'accès au mouillage. La marée est montante. Deux heures plus tard la passe est franchie. Mouillage + trois amarres à terre. A 23 heures, nous portons une amarre supplémentaire. Pas facile. Le vent et le ressac poussent l'annexe sur la glace. Le vent de NE se renforce et monte à 25 noeuds avec rafales à 30/35. Nuit tranquille sous les assauts du vent.

    Visite au refuge mis en place par les Britanniques. Ascension d'une colline, dans la neige, vue imprenable sur la baie. Passage à la rockerie de pingouins papous.Tordant.

     

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    Jeudi 11 février

             Départ de Dorian Bay pour Port Lockroy (10) où le personnel accepte de nous recevoir malgré la fermeture aujourd'hui pour entretien. Visite du bâtiment converti en musée, boutique de souvenirs et bureau de poste. Le poste est tenu pendant quatre mois par quatre jeunes femmes bénévoles venues d'horizons différents.

     

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            Le port a été utilisé par les navires baleiniers entre 1911 et 1913. Durant la seconde guerre mondiale, les Britanniques ont établi une base pour l’opération Tabarin.

             La lecture des fichiers Gribb pour le passage du Drake décide Christophe à anticiper la date du retour.

             Mouillage temporaire puis route sur l'archipel Melchior.

    Nombreux phoques graviers et manchots papous. Approche du mouillage dans Oméga Channel. Un phoque léopard farniente sur la glace. Sur la grève 3 otaries s'engueulent.

     


  • Mardi 26 janvier, 11h30

             À larguer les amarres de la bouée à Puerto Williams (1), au Chili, où Christophe et l'équipage sont venus me récupérer. En route pour une petite étape. Mouillage dans la caleta Los Tres Mares (2), au Nord de l'île Navarino, 54°56S /67°17W.

             J'ai retrouvé Christophe à Ushuaia, de retour d'un périple/charter au Cap Horn et autour de l'île Gordon. Quant à moi je me préparais pour le retour en Europe. C’est Christophe qui m’a proposé de les accompagner.

             J'ai laissé Céléphaïs sur une bouée dans le seno Lauta à Puerto Williams pour rejoindre Christophe, Emma et leurs équipiers/clients pour un voyage de trois semaines/un mois en Antarctique.

             De leur côté, Jacky, Juliette, Marlène et Frank sur Cachoeira, sont en route eux aussi pour l'Antarctique.

             La météo est l'axe de cette navigation. Depuis plusieurs semaines les dépres-sions se succèdent avec des vents de SW de 40 à 60 nœuds depuis le Horn.

            Il faut tenir compte de l'arrivée sur la Péninsule avec la glace. Des morceaux de pack ou des growlers, avec un vent fort, mettraient le bateau en danger.

     

     

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    Mercredi 27 janvier 

    Petite étape d'une trentaine de miles avec un vent de N/NW. Envoi du foc N 1. Allure de 6 à 7.5 noeuds. Mouillage dans la caleta Lennox Sur (3), face au bâtiment de l'Alcamar sur la côte W de l'île Lennox.

     

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             L'Alcamar, Alcadia del Mar, est une station de contrôle de l'Armada. Au nombre de 11, ces postes surveillent la côte chilienne, du canal de Beagle, de sa partie Ouest, jusqu'au Cap Horn. Tous les bateaux sont contactés par VHF et doivent décliner le nom du bateau, sa nationalité, le nombre de personnes à bord, passagers et équipage, le code international d'appel VHF, la provenance et la destination ainsi que la date et l'heure d'arrivée.

             L'Alcamar emploie un sous officier de l'Armada en poste pour un an, de novembre à novembre, qui a postulé pour venir ici, comme tous les Alcadia del Mar. Les demandes sont nombreuses car la solde est plus importante et la mission vaut une année de retraite supplémentaire. Sur deux cents candidats, un seul est retenu après de nombreux tests psychologiques et sanitaires. Ils doivent êtres mariés et avoir deux enfants entre 3 et 7 ans. L'appendicectomie est systématique. Ils sont ravitaillés tous les deux mois par un bateau de l'Armada + les pêcheurs de passage. Un hélicoptère vient deux fois par mois avec un infirmier(mière) pour une visite sanitaire, dentisterie incluse. À la fin du contrat, ils retournent à Puerto Williams puis ils sont affectés sur une autre base de l'Armada.

     

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               L'Alcade et sa femme accueillent chaleureusement les équipages de passage et offrent volontiers thé, café et patisseries.

     

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    LE DÉTROIT DE DRAKE

             Large bras de mer, d’environ 1000 km, séparant l'extrémité sud de l'Amérique du Sud et l'Antarctique.

             Départ le 28 janvier à 15h du mouillage de Lennox Sur, à 35 milles du HornÀ 21 h, la latitude du Cap Horn est franchie. Le vent souffle N/NW 30 nœuds avec rafales, suivi de périodes de vents plus faibles à très forts, rafales à 45 nœuds pour finir SW 25/30 nds en arrivant sur la péninsule. Nombreux icebergs tabulaires depuis le milieu de la nuit. Nuit toute relative avec moins de quatre heures de crépuscule.  Les albatros géants viennent nous narguer et glissent dans le vent. À l'approche de la péninsule, les damiers du Cap et les pétrels géants tournent autour de Vénus.

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    L’ARCHIPEL DES ILES MELCHIOR

             Les îles de l’archipel Melchior sont l’île Eta à l’est, l’île Omega, à l’est, juste au sud de l’île Eta, les îles Sigma, à 4,8 km au nord d’Eta, l’île de l’Observatoire où est située la base Melchior.

             08h 15, le 1er février, atterrissage, après trois jours et demi et quatre nuits, en vue de l'archipel des îles Melchior, 64°19S/62°55W entre les îles Brabant et Anvers, nommées par Adrien de Gerlache lors de son hivernage en 1898 à bord de la Belgica. Grand soleil et ciel bleu, sur cet endroit d'exception. Une arrivée de rois.

             Grande émotion à bord car c'est pour tous, Emma exceptée, la 1ère visite en Antarctique, y compris pour Christophe. Nous laissons la station Argentine de Melchior sur bâbord. Un cruship, un bateau de croisières, cruising ship, de la compagnie du Ponant est au mouillage et organise sa noria de passagers à bord de zodiacs vers les rockeries de manchots.

     

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           Christophe choisit de mouiller Vénus dans une baie de l’Oméga Channel, 64°19 S/62°55 W sur l'île Eta (4) avec 4 amarres à terre. Opération terminée à 11 h 15. Déjeuner puis repos pour tous.

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    LA PÉNINSULE

    Le détroit de Gerlache sépare l’archipel Palmer de la Péninsule Antarctique.

     

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             La petite baie de notre mouillage dans l’Oméga Channel est encombrée des débris de glace, ice flow, tombés cette nuit de la paroi de l'île qui forme le chenal. Sur la grève, 2 couples de manchots papous s'affairent, indifférents à notre présence.

             La navigation dans ces eaux est un éblouissement total. Nous glissons sur le miroir d'une autre réalité, sidérés de la beauté des choses. Les icebergs monumentaux sont les dômes d'une cité engloutie. Tabulaires monstrueux, pics, arches aux géométries de bleus, de gris, de blancs, de roses, dans une lumière grise et jaune sont les coupes fantasques d'un sculpteur fou.

     

    à suivre