• C.U.B.A

    CLUB UNIVERSITARIO  DE BUENOS AIRES

    Pluies, vent, journées courtes, l'hiver, austral ou pas, n'est pas la meilleure saison pour repeindre le bateau. A cela s'ajoute la recherche des fournisseurs, anodes, peintures, et enlèvement du matériel. Par chance, quelques rencontres m'ont permis de résoudre certains problèmes. L'ami WALTER, qui intervient professionnellement sur les bateaux m'a été d'un grand secours, payant de son temps et de sa personne pour me conduire à l'aéroport ou chez les grossistes.
    6 semaines après, CELEPHAIS est remis à l'eau, 1 journée avant l'arrivée de CHANTAL.

    C.U.B.A

                                     
    Nous resterons au C.U.B.A jusqu'à mon départ pour le sud, courant octobre. Malgré le passage des avions, le site est agréable et proche de la capitale. Et les 10 semaines passées sur place m'ont permis de nouer de belles relations avec des voileux du club. La plupart sont régatiers mais certains de ces propriétaires participent à des courses au large, comme l'équipage du bateau rencontré lors d'une escale technique à PORTO BELLO au BRÉSIL. Son bord comptait, excusez du peu, pas moins de 3 commodores du C.U.B.A. COMMODORE ! Ça claque comme une bannière de l'ARMADA. On ne peut être commodore que d'un club de voile alors que l'on peut être Président de plein de choses : d'un club de tricot, d'une amicale des contempteurs de la moquette, de la  République...
    De coups de main en discussions, proposition m'est faite de m'accueillir au club qui possède les installations adéquates pour sortir le bateau.

    C.U.B.A

    BUENOS AIRES
       CAPITAL FEDERAL

    Les travaux sont arrêtés avec l'arrivée de CHANTAL et nous arpentons le pavé de cette ville tentaculaire où les rues se croisent à angle droit, comme beaucoup de ville d'AMERIQUE LATINE, formant des blocs, les MANZANAS, dont chaque coté s'appelle CUADRA. Les CUADRAS du bloc mesurent une centaine de mètres.
    La numérotation commence à partir du fleuve pour les rues orientées EST/OUEST et à partir de l'avenue RIVADAVIA, coupure symbolique de la cité, pour les rues NORD/SUD.
                          

    C.U.B.A


    Les visites s'organisent autour du découpage en 7 quartiers majeurs le long du RIO DE LA PLATA : CENTRO, RECOLETA, PUERTO MADERO, PALERMO, BELGRANO, SAN TELMO, LA BOCA.


                                                SAN TELMO
    Les premiers marins et pionniers s'y installèrent au 16e siècle. Pas de hauts immeubles mais de grandes maisons de style colonial qui témoignent de l'âge d'or de BUENOS AIRES. C'est un quartier résidentiel jusqu'à  la fin du 19e siècle quand les épidémies de fièvre jaune poussèrent ses riches habitants à s'installer loin du fleuve, à RECOLETA et PALERMO.

    C.U.B.A


    Les belles demeures aristocratiques sont alors divisées en petits appartements, les CONVENTILLOS et occupées par les immigrants européens, espagnols, polonais, allemands et surtout italiens, entraînant la paupérisation du quartier. C'est dans ses bars que le tango est né, quand ces hommes seuls, en quête de réussite sociale, unissaient leurs nostalgies, leurs doutes, leur mal de vivre. Le tango se dansait entre hommes, le plus souvent dans les bordels. A l'origine, la guitare, la flûte, le violon étaient les seuls instruments pour l'interpréter. Puis, au début du 20e siècle, le bandonéon, d'origine germanique, va dramatiser l'accent de la musique. Mais c'est bien plus tard que le piano donnera son identité définitive au tango.
    Si SAN TELMO est le quartier du tango, c'est aussi celui des antiquaires et des brocanteurs regroupés autour de la place DORREGO qui devient le marché aux puces le dimanche. Le reste de la semaine la place est mise en coupe réglée par les bistrots et restaurants qui la bordent en installant tables, chaises et pistes de leurs danseurs professionnels.
    Le MERCADO DE SAN TELMO, sous une vaste structure métallique couverte d'une verrière, regroupe pour quelques temps encore quelques commerces d'alimentation, carrés d'irréductibles, cernés par les marchands du temple. Ce quartier n'en demeure pas moins attachant, à taille humaine, où fleurissent, comme partout les adresses branchées.
                         

    C.U.B.A


                                                RECOLETA

    Surnommé le petit PARIS, le quartier de RECOLETA, occupé au 19e siècle par la bourgeoisie portegna de SAN TELMO fuyant les épidémies de fièvre jaune, est un quartier chic, avec ses boutiques, ses bars et restaurants de luxe.
                                  

    C.U.B.A


    C'est là aussi que se trouve le CEMENTARIO DE LA RECOLETA, le premier cimetière public de BUENOS AIRES, installé sur le jardin de l'ancien couvent des RECOLLETS. Il rassemble les  personnalités argentines et les grandes familles de BUENOS AIRES. Ici, pas de tombes mais des caveaux familiaux solennels et pompeux, loin des folies du cimetière du PÈRE LACHAISE à PARIS, où le dernier arrivé est placé à l'étage supérieur et descend d'un niveau au fur et à mesure de l'arrivée des suivants. Quand le caveau est plein, on procède à la réduction des plus anciens.                     

    C.U.B.A

                                                  LA BOCA

    Ainsi nommée par les immigrants italiens, principalement génois qui s'installèrent à LA BOCA, LA BOUCHE, était le port véritable de BUENOS AIRES avec ses ateliers et ses chantiers navals. Les habitations précaires en bois ou en tôle, construites sur pilotis pour échapper aux crues du RIO RACHUELO provoquées par les vents de Sud Est, étaient peintes avec les restes de peinture des chantiers. Le port s'est envasé et toute l' activité portuaire a disparu , son prolétariat d'origine avec. La pauvreté a changé d'origine. Les Boliviens, les Paraguayens et autres déracinés du Nord du pays ont remplacé les Italiens.
    Aujourd'hui, le tourisme est la seule activité du BARRIO, circonscrite autour de CAMINITO et de quelques rues adjacentes avec la mise en scène d'une vie disparue, ses baraques bariolées, ses CONVENTILLOS transformés en musées, en galeries, en restaurants et leurs danseurs de tango.
                           

    LA BOCA

    LA BOCA

     

     

     

     

                       

                      " BIENVENIDOS À LA REPUBLICA DE LA BOCA "
    De cette république éphémère proclamée par les immigrants Génois en 1882, promptement matée par le gouvernement argentin, il est resté un sentiment d'indépendance et d'identité culturelle développé par le peintre BENITO QUINQUELA MARTIN au cours des années 20. L'artiste, ancien docker, a son musée dans les locaux de l'école communale du quartier.
    Il y a aussi, pour les aficionados, LA BOMBONERA, le mythique stade de la BOCA JUNIORS. C'est du foot …
    Le quartier, peu sûr en dehors du périmètre touristique est sévèrement contrôlé par la PNA, la PREFECTURA NAVAL ARGENTINA et les accès au delà de cette zone fortement déconseillés.