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    — LAGUNAS ALTIPLANICAS — 

    — LES LAGUNES D’ALTITUDE —

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

     

    Guido, le chauffeur du mini-bus passe nous prendre à notre hôtel ; Santiago préfère occuper une place au 2ème rang ; Patrick hérite de la place à côté de Guido. Nous serons sept, pour cette excursion qui va nous faire parcourir 400 km.

    —TOCONAO—

    À une quarantaine de kilomètres de San Pedro, premier arrêt dans ce gros bourg à 2485 m d’altitude. Pendant que Santiago nous raconte des légendes, nous visitons l’église Saint Luc, construite en granit du pays. Sa charpente et son escalier en colimaçon sont en bois de cactus, comme la porte du joli clocher blanc séparé de l’église.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

    —SOCAIRE—

    Ravissante église en pierres taillées et toit de chaume au milieu des cultures en terrasses datant des Incas, parait-il. Un autre village, sans nom, sur la route montre un bâtiment au toit de chaume et toujours les sommets andins enneigés.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

     

    —TROPIQUE DU CAPRICORNE et CHEMIN DE L'INCA—

    D’un côté de la route se trouvent les panneaux du tropique, de l’autre c‘est la fin du chemin de l’Inca. Il partait de Colombie, passait par Cuzco (la capitale) au Pérou, descendait au nord de l’Argentine juqu’au nord du Chili, reliant toutes les villes de l’empire. Nous avions évoqué son tracé au cours de notre périple au nord de l’Argentine, l’année dernière. Ce sont les indiens Mapuche (cf. Chiloe) qui ont arrêté les Incas à cet endroit.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

     

    —QUEBRADA NACIMIENTO—

    Situé à 3500 mètres d’altitude, c’est un canyon formé de gros blocs rougeâtres. Un petit ruisseau bordé d’herbes, une fleur jaune et l’inévitable coussin de belle-mère, sur fond de cordillère des Andes, aux nombreux volcans qui se découpent dans ce secteur sud. 

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

     

    Pendant que nous explorons les environs, un petit sanctuaire avec des offrandes, Guido et Santiago préparent le pique-nique, grosse salade de tomates, poulet, avocats ... sans oublier la bouteille de vin.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

     

    —ROUTE­—

    Patrick est au 1er rang pour photographier des vigognes qui semblent s’interroger sur le panneau indiquant la route des lagunes Miniques et Miscanti, avant de traverser pour rejoindre le petit troupeau.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

     

    —LAGUNE DES PIERRES ROUGES—

    Nous  continuons vers la lagune des Piedras Rojas. Ces pierres rouges sont une ancienne coulée de lave volcanique arrêtée sur les berges d’une magnifique lagune. Sa couleur vert céladon me fascine.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

     

    —LAGUNES MINIQUES ET MISCANTI—

    Perchées à 4200 mètres d'altitude, ces lagunes portent le nom des volcans qui les surplombent et parfois se reflètent en elles. Leur couleur varie suivant l'intensité du soleil. Elles semblent bleu vif. Le temps que Patrick paye le ticket d’entrée (il y en a sur tous les sites), Guido part garer le minibus et Patrick se retrouve en polo, dont la couleur est identique à celle de la lagune, au point de donner l’impression qu’il y est plongé, seule sa tête émergeant. Il fait très froid et nous sommes tous emmitouflés.

     

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

     

    —LAGUNE DE CHAXA—

    Sur le chemin du retour nous nous arrêtons à la lagune de Chaxa qui est située au centre du Salar d’Atacama le plus grand dépôt salin du Chili, au pied des volcans Licancabur et Lascar. Il mesure 100 km de long pour 80 km de large et se trouve à 2300 m d’altitude. Les nuages s’arrêtent sur la chaîne andine, côté bolivien. Les pluies qui en résultent dissolvent les sels du sol volcanique et s’y infiltrent. Puis ces eaux souterraines affleurent dans la dépression du salar, où leur évaporation dépose les sels minéraux. « Les petites rivières issues de la fonte des neiges andines s’écoulent dans la cuvette du salar créant plusieurs oasis », sept ou neuf avec celle de San Pedro. Elles furent « le lieu privilégié du développement et de la culture des Indiens Atacamènes. Le salar est un des plus grands gisement de lithium du monde . » (Wikipédia).

    Nous allons dans le Secteur Soncor, Réserve Nationale des Flamants.

    Ce secteur est administré par la Communauté Atacameña de Toconao en partenariat avec la Corporation Nationale de la Forêt.

    Nous devons marcher sur des petits sentiers sinueux sans en sortir. En cette fin de journée, nous voyons surtout des flamants, alors que le soleil couchant rosit le sel du salar.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

     

    Mais la journée n’est pas finie. Le club des cinq a pris une option pour  aller voir les étoiles, ce qui n’est jamais garanti mais dépend de la clarté du ciel. Le minibus nous dépose devant le Space Observatoire, rue Caracole pour payer la séance. Il est 20 h. Comme nous sommes un jeudi, c’est l’astronome français Alain Maury qui nous accueille à 6 km au sud de San Pedro. À 21 h, nous y partons en car (qui nous ramènera à notre hôtel) : Observation du ciel. Patrick et moi avions déjà repéré la croix du sud. Rappel de quelques notions de base concernant les étoiles. Il y a une dizaine de télescopes, qui nous déçoivent un peu car ils sont petits. Des amas stellaires, les anneaux de Saturne et deux étoiles (ou planètes, je ne sais plus), l’une jaune, l’autre bleu.

    —ALMA­—

    Atacama Large Millimeter/submillimiter Array, ALMA (= âme, en espagnol) ou Vaste Réseau d’Antennes (Sub)Millimétriques de l’Atacama. C’est un radiotélescope géant, composé de 66 antennes  intallées sur le haut plateau de Chajnantor (= le lieu du départ, en langue des Acatamènes) à 5100 m d’altitude, à une cinquantaine de kilomètres de San Pedro de Atacama. Les scientifiques, de nombreux pays, Europe, États-unis, Japon, Chili, sont basés à 3000 m.

    Son domaine est la radioastronomie : étude de l’univers jeune à travers l’observation des galaxies distantes ; étude de la formation des étoiles, des galaxies, des planètes, du système solaire.

     

     

     


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    — LES VALLÉES DU DÉSERT D’ACATAMA —

     

    « Il y a deux chaînes montagneuses dans la région, la cordillère des Andes et la cordillère Domeyko, dont fait partie la cordillère de Sel, celle-ci englobant la vallée de la Mort et la vallée de la Lune. » (Le Routard).

    Notre première excursion, commence tôt, pour voir le lever du soleil (vers 7h30-8h) sur la cordillère de Sel, pendant que Guido, notre chauffeur, et un jeune acolyte de Santiago Atias préparent le petit déjeuner sur la Pierre du Coyotte. Nous sommes seuls tous les cinq à jouir de l’illumination du paysage au fur et à mesure que se lève le soleil, « alors que toutes les agences de tourisme agglutinent leur mini-bus le soir au même endroit pour le coucher du soleil.» (Santiago Atias). Le petit déjeuner est le bien venu ; il est composé de maté de coca, de purée d’avocat, d’œufs brouillés, de toast et de diverses sucreries locales.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIV

     

    Nous partons vers d’autres découvertes des vallées désertiques.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIV

     

    Et puis c’est la vallée de la Lune. Laissant une grande dune de côté, nous avançons sur la piste vers une formation baptisée les Trois Marie (il n’en reste que deux, l’une d’elle a été cassée par un touriste indélicat qui l’a empoignée pour se faire photographier avec elle ...). À côté se dresse un dragon. Nous sommes à contre jour et il est interdit de s’approcher ou de tourner autour. Je suis plus intéressée par de petites plaques translucides de sélénite (en bas, à droite)

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIV

     

    L’entrée des grottes de sel est assez acrobatique (photo en bas) ; il faut contourner ce rocher plat et avancer en se pliant dans l’entrée sombre et continuer dans le noir qu’éclairent nos lampes frontales. Les parois de sel sont superbes. Toutes les photos sont de Patrick.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIV

     

    Cette première excursion dure une demi-journée. Les suivantes occuperont une journée entière.

     

     

     


  • — SAN PEDRO DE ATACAMA —

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIII

     

    Depuis Calama, une centaine de kilomètres nous sépare de San Pedro. La route 23 est belle, relativement rectiligne sauf quand elle aborde la Cordillère de Domeyko avant de descendre sur San Pedro. Perdue dans les lointains bleutés, la Cordillère des Andes se signale par un sommet couvert de neige, comme suspendu. Premier aperçu sur la Cordillère de sel.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIII

     

    San Pedro de Atacama tache de vert le paysage désertique. La place des Armes dessert plusieurs rues et ruelles piétonnes. Un de ses côtés est longée par l’église ancienne (XVIIe siècle) construite en adobe, qui fut chaulée, mais qui arbore de nos jours une jolie couleur sable blond. Elle est entourée d’une enceinte crénelée. Sa façade s’ouvre sur une rue, perpendiculaire à la place et pourvue d’arcades.

    Dominé par le cône parfait du volcan Licancabur culminant à 5916 m, le village se situe à 2440 m d’altitude. Nous ne sommes pas spécialement séduits par la flopée d’agences de voyage (qui proposent toutes les mêmes circuits), les boutiques (toutes identiques) et les restaurants, dont quelques uns émergent du lot, le pire étant sa faune touristique, jeune et déambulant en short, le plus souvent un vélo à la main.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIII

     

    Heureusement, Patrick avait choisi sur internet un hôtel en dehors de la ville, l’Hostal Haalar, introuvable. Notre hôtesse charmante est venue nous chercher pour nous y conduire. En voyant les alentours de ce récent quartier, nous sommes légèrement inquiets. Pour inciter les gens à s’installer dans ce nouveau secteur, le gouvernement avait offert 30 % du prix des maisons. Bien évidemment, seuls les 30% ont été construits, pour le reste le contreplaqué le dispute à la tôle ...

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIII

     

    L’Hostal Haalar est un hôtel de charme. Cinq chambres donnnent sur le patio et ses tables ombragées de parasols. Les chambres sont décorées avec goût jusque dans la salle de bain, où les accessoires sont choisis ; même l’habituelle glace collée au mur est remplacée par un miroir ovale et il y a un sèche-cheveux. Quant aux serviettes, de couleur gris ou marron, elles semblent neuves. Un petit réfrigérateur et une armoire complètent l’équipement.

    Un mot du petit-déjeuner, servi dans la chambre sur des petites tables pliantes. Le plus copieux, le meilleur de tous : café en poudre, jus de fruits, jambon, fromage, avocat, œufs brouillés, yaourt, fruits, gâteau. Quant à l’hôtesse, elle est tout simplement adorable.

    Quand nous arrivons, elle nous accueille avec un jus de fruit et une carte de San Pedro, nous détaillant, les bons restaurants. Elle accompagne en ville les personnes dépourvues de voiture.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIII

    Nous rencontrons le soir de notre arrivée, le 1er septembre , notre guide Santiago Atias. Rendez-vous avait été pris sur internet : 20h en face de l’église. Il se présente et nous présente les personnes avec lequelles nous feront les excursions. Il parle parfaitement français, puisqu’il a vécu à Paris avec sa famille, exilée en 1973, à l’arrivée du sinistre Pinochet. Installé à San Pedro, il organise des excursions au rebours de toutes les autres agences. Nous ferons quatre circuits avec lui et son mini bus. Il adore son pays et ne ménage pas sa peine pour nous le faire aimer, sans cacher certaines critiques.

     





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