• CADIZ

    En attendant mon équipière, je traine, je flane dans cette belle ville de CADIZ.

    Les bars à tapas, moins nombreux qu'à LA COROGNE, acceuillent la convivialité des Espagnols qui se retrouvent plus facilement à l'extérieur qu'ils ne reçoivent chez eux. La qualité des préparations et leur faible coût explique cela.

    GADIR en berbère, qui signifie littéralement château/forteresse, trouve son équivalent dans AGADIR au MAROC. Aujourd'hui le nom de la ville se dit GADEIRA en grec, QADIS en arabe, CADIZ en espagnol. Cette ville, port d'arrivée  des navires chargés des trésors pillés venant des Amériques, a été la plus riche d'Europe et donc convoitée et attaquée à plusieurs reprises.

    CADIZ

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Des vagues de musique portées par le vent de sud ouest me sortent du bateau. Près du port de commerce, entre une aire de stockage à conteneurs et les arcades  auquelles sont adossés les bars, fermés, du front de mer, plusieurs  groupes d'instruments répètent.

    Il y a là des tambours, des grosses caisses, des caisses claires, plusieurs dizaines de cuivres avec des trompettes; des trombones, des tubas, et des cornets. curieux les cornets, pas de pistons mais une molette bizarre qui module les harmonies.
    CADIZ

    Le tout, une bonne centaine de musiciens de moins de trente ans se regroupe autour des deux chefs et du compositeur. Un moniteur de patronnage, lunettes, barbe taillée, short et sandalles s'occupe des pistons.

    Un sportif en jogging, un footballeur? dirige les cornets. Faudrait lui dire au sportif que le jogging c'est pas que pratique, c'est moche aussi. Les tambours se débrouillent.           

     

    " Arriba, arriba, arriba" les conversations cessent, " uno, dos, tres", les percussions attaquent, suivies des pistons, et d'une partie des cornets. Le footballeur module, joue, lance le deuxième groupe. Une sonnerie d'aigus invraisemblable.

     

    CADIZ 

    Une partie des pistons, les trompettes surtout, hommes et femmes plus ou moins menus, se dandine d'une jambe sur l'autre, portable d'une main, instrument de l'autre. Ça soufflotte, ça trompine, l'esprit en vadrouille...      

    Me revient en mémoire une phrase de DIZZY GILLEPSIE disant que la trompette se jouait " avec le trou du cul "pour sortir quelque chose de l'instrument...