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    JESÚS DE TAVARANGÜÉ

    (PROVINCE D’ITAPÚA)

     

             Nous nous rendons compte que nous n'avons pas compté la collation du midi ... Nous avons passé toute cette journée si chaude avec une 1/2 bouteille d'eau.

             Puis nous découvrons que l'autre site « Jesús de Tavarangüé » est à 12 km de Trinidad. Nous négocions un prix mirobolant avec une ruine de taxi, et nous visitons au pas de charge l'autre site —essentiellement une gigantesque église— car le taxi ne nous accorde que trente minutes.

             Une succession de panneaux sont implantés sur le site, en espagnol et en anglais; avec le plan des édifices. 

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NORDESTE (III)  LES MISSIONS PARAGUAYENNES

     

             Deux plans et élévations de ce centre religieux sur une photo du long côté de l’église (70m x 24m)

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NORDESTE (III)  LES MISSIONS PARAGUAYENNES

     

             L’église a été fondée en 1756. Très grande, elle est restée inachevée après l’expulsion des Jésuites en 1767. Sa façade présente trois ouvertures originales, de style mozarabe. Aux trois portes correspondent trois travées, scandées par des colonnes (pas de photo). Des pilastres décorent les longs murs intérieurs.

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NORDESTE (III)  LES MISSIONS PARAGUAYENNES

     

                      Vue de ce même long mur, sur lequel s’appuie, à une extrémité, une tour. De l’autre, des bâtiments  s’allongent perpendicu-lairement abritant le quartier des pères (et des caciques probable-ment), l’école, des ateliers ( ?), et dessinent l’emplacement du cloître. Au-delà s’étendent les champs et la campagne.

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NORDESTE (III)  LES MISSIONS PARAGUAYENNES

     

             Ruines et emplacements des maisons des indiens guaranis. Au fond, le bâtiment perpendiculaire, dont la dernière partie conservée montre une arche, signe qu’une voûte devait la couvrir.

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NORDESTE (III)  LES MISSIONS PARAGUAYENNES

     

             On repart et on crève et le chauffeur n'a pas de roue de secours. On avait déjà crevé à l'aller avec le bus. Donc il téléphone et une moto arrive au bout de quelque temps avec une roue !!!

             C'était magnifique et bien sûr nous ne regrettons rien. Mais, le retour en fin de journée a été trop long pour que nous puissions aller à San Ignacio. C’était un samedi et le bus de retour était bourré de dames volumineuses munies de volumineux achats, qu'elles étaient allées faire au Paraguay.

    Les voitures étaient pare-choc contre pare-choc sur le pont.

     

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NORDESTE (III)  LES MISSIONS PARAGUAYENNES

            le Paraná, que franchit ce long pont. D’un côté l’Argentine, de l’autre le Parguay

        

     

     

     

            Du coup Patrick dépense nos derniers guaranis (il en restait car le bus du retour était moins cher que prévu) en achetant deux 1/2 bouteilles d'eau à des marchands d’eau sur le pont. D'ailleurs, c'est assez fou le nombre de ven-deurs, qui montent dans le bus à un endroit et font un bout de chemin, proposant des images pieuses ou des petits pains contenus dans un grand panier, enveloppé d'un grand linge, et que le vendeur prend délicatement avec un petit sac plastique retourné comme un gant. Tous les commerçants pratiquent cette technique et ne touchent pas la marchandise avec les mains.

                                                  FIN

     

     

     

     


  • LA PROVINCE DE MISIONES EN ARGENTINE

    LES MISSIONS PARAGUAYENNES

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NORDESTE (II)

     

     

    POSADAS

             Nous quittons Puerto Iguazú, un matin, pour Posadas. Notre bus part à 10h. Nous arrivons vers 15h au terminal de la gare routière, à 3km du centre de la ville. La température est tropicale (31°-32°).

             Posadas, capitale de la province, très décriée par les guides, nous plaît bien. La place centrale du 9 juillet est plantée de grands et beaux arbres. Presque tous ces arbres, y compris ceux qui bordent les rues, hébergent des sortes d’orchidées parasites, et même un cactus. Le long de la place, une cathédrale assez hideuse, et un joli bâtiment rose, la maison du gouvernement. Beaucoup de boutiques, des cafés et des restaurants. Les rues sont larges, sans être démesurées.

             Nous nous baladons, le nez au vent — c’est le cas de le dire car il souffle un vent violent— et nous arrivons au bord du Paraná, que franchit un long pont. D’un côté l’Argentine, de l’autre le Paraguay.

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NORDESTE (II)

     

             Statue de 15m de haut, d’un héros guarani, le commandant général Andres Guacurari y Artigas —nom de son père adoptif— des Provinces de Misiones (fin 18e-début 19e siècle). Il a contribué à l’émancipation de l’Amérique latine. Une statue grandeur nature a été récemment élevée, en son honneur, avenue du 9 juillet à Buenos-Aires.

     

             En fin de journée nous faisons des démarches pour retenir le bus cama premium (on y est complètement allongé) de Posadas à Buenos-Aires, pour le surlendemain. Nous tentons aussi de savoir comment aller visiter les missions jésuites guarani du Paraguay, délaissant pour l’heure San Ignacio en Argentine.

     

    ENCARNACIÓN (PARAGUAY)

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NORDESTE (II)

     

             Pourvus de quelques renseignements assez flous, nous partons avec un bus de la ville qui traverse le Paraná, frontière entre les deux pays, sur le long pont. Sortir du bus, douane sortie Argentine, remonter dans le bus ; quelques mètres plus loin, sortir du bus, passer la douane du Paraguay. Là, les choses se corsent car il faut changer des pesos argentins, qui ne valent pas grand chose en Argentine et encore moins ailleurs (nous l’avions déjà constaté lors de notre incursion au Brésil) et surtout nous ne connaissons pas les tarifs des bus et des entrées pour aller sur les sites. Dans le hangar de la douane, bien cachée dans un couloir, sans que rien ne l'annonce, nous découvrons l'officine du tourisme. 

             Il y a un bout de rue où, sur un trottoir taluté, et sous leur parasol, sont installés une douzaine de changeurs. Nous convertissons quelques pesos argentins contre des guaranis : le plus petit billet est de 5000 guaranis et on n'a pas une demi-bouteille d'eau pour le prix. Dans un autre endroit, entre deux arbres, sont pendues des garnitures d'autos devant des vendeurs assis. Le plus drôle c’est qu’il y en a plein (des vendeurs).

             Et nous reprenons le fameux bus ou le suivant toujours avec le même ticket jusqu'au terminal de la ville. Changement de bus et recherche d'un bus qui va aux "ruinas". Trente kilomètres plus loin, nous sortons à Trinidad. Nous quittons la route principale pour une petite route, qui traverse un village de petites maisons individuelles. Puis nous arrivons sur le site.

     

    SANTÍSIMA TRINIDAD DEL PARANÁ

    (PROVINCE D’ITAPÚA)     

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NORDESTE (II)

     

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NORDESTE (II)

    Les dernières lignes du panneau à droite sont légendées en guarani. Maisons des Indiens, arcades, clocher, église primitive.

              Superbe et gigantesque endroit gazonné ! Tout est bâti en pierre, les maisons des indiens, les maisons des pères et des chefs indiens, autour d’un espace vert (le cloître), des arcades, un clocher isolé (campanario) une église primitive, une plus grande et des champs (huerta). Nous rodons et nous nous régalons. Il y avait trois ou quatre personnes, quand nous sommes arrivés ; rapidement il n’en reste plus qu’une.

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NORDESTE (II)

    Patrick arpente l’espace du cloître ; la grande église, ses sculptures, les frises des anges musiciens, une chaire et un bassin.

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NORDESTE (II)

    Maisons familiales identiques, bordées de portiques permettant de s’abriter du soleil et de la pluie et Chantal

     

    LES MISSIONS JÉSUITES

    UNE EXPÉRIENCE SOCIALE UTOPIQUE 

    (extraits du guide Michelin)

             À partir du 16e siècle un des principaux objectifs de la conquête espagnole est l’évangélisation des populations indigènes. Arrivés en Argentine en 1585, les Jésuites dénoncent le système esclavagiste mis en place par les colons. Ils fondent une trentaine de missions (7 au Brésil, 8 au Paraguay et 15 en Argentine) qui ne sont pas seulement des centres religieux, mais des unités politiques et économiques indépen-dantes. On y fabriquait des livres, des instruments de musique, des objets de cuir, de bois, de métal, de la céramique, destinés, en partie, à l’exportation.

             Les Jésuites apprennent le guarani, langue officielle des missions et respectent le pouvoir des caciques (chefs de tribus).

             Les hommes s’occupent des tâches agricoles et artisanales, les femmes des enfants, de la cuisine etc ...

             Tous prennent part aux tâches religieuses et artistiques. Deux types de terre coexistent : l’aba mbaé (ce qui appartient à l’homme), propriété privée d’une famille (une parcelle de terre est attribuée à chaque nouveau couple) et le tupa mbaé (ce qui appartient à Dieu), propriété collective sur laquelle les Indiens sont tenus de travailler deux jours par semaine. Le produit de cette dernière appartient à la communauté et sert à approvisionner l’église, les écoles et le coti-guazú (maison des veuves et des orphelins). Toutes les activités, religieuses, sociales et économiques étaient parfaitement réglées.

             Le développement des missions jésuites se poursuit durant un siècle, du milieu 17e au milieu 18e siècle. Les Jésuites sont expulsés en 1767.

     

     

     

     

     

     


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    PUERTO IGUAZÚ  ET LES CHUTES 

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NORDESTE (I)

     

             Nous quittons la région du Noroeste. Deux heures de vol depuis Salta, et nous atterrissons à l’aéroport international de Puerto Iguazú, à 25 km de la ville.

    La triple frontière

             Puerto Iguazú se trouve à la confluence du rio Iguazú, « la grande eau » en langue indienne guarani, au nord, (frontière avec le Brésil) et du rio Paraná, à l’ouest, (frontière avec le Paraguay). Nous avons vu le petit obélisque, le « Hito Tres Fronteras » qui marque ce point de rencontre.

     

     

     

             Au siècle dernier, les riches Argentins embarquaient sur des bateaux de croisière, remontaient le Paraná depuis le rio de la Plata, puis s’amarraient à Puerto Iguazú, qui méritait bien son nom de port. Enfin, ils débarquaient et allaient passer leurs vacances dans des villas somptueuses.

     

     

     

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NORDESTE (I)

     

     Les chutes, côté argentin

             275 chutes sur un front de 2,5 km constituent les chutes côté argentin. Violence et fracas des eaux. C’est époustouflant. Nous empruntons les deux chemins qui permettent voir les chutes à différents niveaux, au milieu d’un parc tropical superbe.

             Nous arpentons toute la matinée les passerelles et les escaliers. À peine quittons-nous un endroit pour un autre que nous avons l’impression que c’est encore plus beau. Fascination ! Bien sûr il y a du monde, mais les files s’étirent au long des chemins. Sur les balcons, aux points de vue, il faut attendre un peu de bien se placer. Patrick s’accroupit. Moi, je reste debout, le risque étant de prendre une main. Les Argentins (et les autres aussi) adorent poser en écartant les bras. Et puis il y a ceux qui montrent du doigt !  

             De bruyant restaurants sont groupés autour d’une place.  Nous préférons grignoter à l’extérieur, à l’ombre, en buvant de la bière. Le temps est magnifique mais il fait très chaud.

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NORDESTE (I)

            

    À LA DÉCOUVERTE DU NORDESTE (I)

     

     Les chutes côté brésilien

             Des pluies violentes, en février cette année, ont emporté la passerelle, côté argentin, qui permettait d’aller voir la Garganta del Diablo, la « gorge du diable » depuis son sommet. C’est une fosse de 85 m de profondeur. Nous irons la voir d’en bas, côté brésilien.

             Passage de la douane, aller et retour. Le parc brésilien me semble moins luxuriant. Mais la chute est fabuleuse. L’hiver a été pluvieux et la quantité d’eau débitée par les fleuves est hallucinante. Nous allons séparément, Patrick et moi, sur la grande passerelle qui s’avance devant la chute. Ce qui me permet de le photographier ! Au diable les protections de plastique ! Je ressors trempée, de la tête aux doigts de pieds, nus dans des sandales, mais ravie. D’un balcon, sur la passerelle, je m’arrête pour regarder la chute se déverser sous mes pieds. « Le bruit et la fureur » !

     

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NORDESTE (I)

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NORDESTE (I)

     






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