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    — LE RETOUR —

     

    INTERMÈDE II PATRICK

     

    « Parti le 16 octobre de P Montt. À la sortie Sud du canal Calbuco, le vent de Sud plutôt frais m'a fait opter pour la côte Est et l'ile Llancahué (1) (cote continent 42º06 S 72º33 W). C'était superbe : un grand ciel bleu, et en toile de fond les sommets enneigés des volcans Hornopiren, Ualiaque et les pics des cordones Nevado et Las Piramides. »

     

     

     

    INTERMÈDE II PATRICK

     

    « Ce soir je suis au mouillage dans l'ile de Mechuque (2) 42°18S 73°15W, rejoint par Christophe. »

     

    INTERMÈDE II PATRICK

     

    INTERMÈDE II PATRICK

     

    INTERMÈDE II PATRICK

     

    INTERMÈDE II PATRICK

     

    INTERMÈDE II PATRICK

     

    « Le temps varie souvent avec des vents de Sud et Nord mais avec une dominante Sud. Y a pas de justice : vent dans le nez à l'aller, vent dans le nez au retour. Aujourd'hui, 24 octobre, diner avec Patricia à Dalcahué (3). »

     

    INTERMÈDE II PATRICK

     

    Patrick a fait un tour à CASTRO (4), la capitale de l’ile.

     

    INTERMÈDE II PATRICK

     

    INTERMÈDE II PATRICK

     

     

     

    « Je repars demain (26 octobre) avec du vent de Nord, pour l'estero Pailad (5) 42º51S 73º35 W (Je ne sais pas ce que représente ce chemin de bois. Il ne sert  à rien, une création artistique dans un coin perdu. Le bâtiment en bois est le prieuré de l'église et reçoit tous les bureaux d'icelle.) »

     

    INTERMÈDE II PATRICK

     

    INTERMÈDE II PATRICK

     

    INTERMÈDE II PATRICK

     

    « Bye bye Chiloe ! À 7h 30 ce matin (29 octobre), j'ai quitté le dernier mouillage chilote pour traverser le golfo de Corcovado et rejoindre la côte Est. Finis les doux reliefs de l'ile, sa douceur, son côté Morvan, je retrouve les pics  acérés, déserts Mail et hostiles de Patagonie avec en toile de fond les sommets enneigés des cerros Yanteles, Tictoc, Melimoyu, qui culminent de 1400 à 2400 m.  Une splendeur sous ce ciel nuageux mais ensoleillé malgré quelques grains. Le vent est toujours orienté S/SW

    Robert et Armelle d'ACQUADORIA m'ont rejoint au mouillage de seno (= fjord) Vienas Abiertas, (6) 1ère escale après la traversée du golfo de Corcovado, le 29/10. Nous faisons route ensemble et nous pratiquons les mêmes mouillages : caleta Punta PORVENIR où j'ai échoué le bateau sur une plage de sable blanc pour resserrer le couteau coupe orins sur l'arbre d'hélice. Robert en a profité pour faire une moisson d’amandes de mer délicieuses. »

     

    INTERMÈDE II PATRICK

    INTERMÈDE II PATRICK

     

    « Ensuite, route dans le canal Puyuguapi  dans lequel j’ai fini par trouver une caleta tranquille dans laquelle Acquadoria me rejoint. Par sécurité on porte des amarres à terre. Le lendemain, le 02/11, cap sur Puerto Cisnes  (7)  pour les formalités avec l'Armada. »

     

     

    INTERMÈDE II PATRICK

     

    INTERMÈDE II PATRICK

    INTERMÈDE II PATRICK

     

    INTERMÈDE II PATRICK

     

    Je suis obligée d'arrêter, le blog me fait dire qu'il y a beaucoup trop de photos

    La suite au prochain numéro.

     

     

     

     

     

     

     


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    — LAGUNAS ALTIPLANICAS — 

    — LES LAGUNES D’ALTITUDE —

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

     

    Guido, le chauffeur du mini-bus passe nous prendre à notre hôtel ; Santiago préfère occuper une place au 2ème rang ; Patrick hérite de la place à côté de Guido. Nous serons sept, pour cette excursion qui va nous faire parcourir 400 km.

    —TOCONAO—

    À une quarantaine de kilomètres de San Pedro, premier arrêt dans ce gros bourg à 2485 m d’altitude. Pendant que Santiago nous raconte des légendes, nous visitons l’église Saint Luc, construite en granit du pays. Sa charpente et son escalier en colimaçon sont en bois de cactus, comme la porte du joli clocher blanc séparé de l’église.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

    —SOCAIRE—

    Ravissante église en pierres taillées et toit de chaume au milieu des cultures en terrasses datant des Incas, parait-il. Un autre village, sans nom, sur la route montre un bâtiment au toit de chaume et toujours les sommets andins enneigés.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

     

    —TROPIQUE DU CAPRICORNE et CHEMIN DE L'INCA—

    D’un côté de la route se trouvent les panneaux du tropique, de l’autre c‘est la fin du chemin de l’Inca. Il partait de Colombie, passait par Cuzco (la capitale) au Pérou, descendait au nord de l’Argentine juqu’au nord du Chili, reliant toutes les villes de l’empire. Nous avions évoqué son tracé au cours de notre périple au nord de l’Argentine, l’année dernière. Ce sont les indiens Mapuche (cf. Chiloe) qui ont arrêté les Incas à cet endroit.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

     

    —QUEBRADA NACIMIENTO—

    Situé à 3500 mètres d’altitude, c’est un canyon formé de gros blocs rougeâtres. Un petit ruisseau bordé d’herbes, une fleur jaune et l’inévitable coussin de belle-mère, sur fond de cordillère des Andes, aux nombreux volcans qui se découpent dans ce secteur sud. 

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

     

    Pendant que nous explorons les environs, un petit sanctuaire avec des offrandes, Guido et Santiago préparent le pique-nique, grosse salade de tomates, poulet, avocats ... sans oublier la bouteille de vin.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

     

    —ROUTE­—

    Patrick est au 1er rang pour photographier des vigognes qui semblent s’interroger sur le panneau indiquant la route des lagunes Miniques et Miscanti, avant de traverser pour rejoindre le petit troupeau.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

     

    —LAGUNE DES PIERRES ROUGES—

    Nous  continuons vers la lagune des Piedras Rojas. Ces pierres rouges sont une ancienne coulée de lave volcanique arrêtée sur les berges d’une magnifique lagune. Sa couleur vert céladon me fascine.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

     

    —LAGUNES MINIQUES ET MISCANTI—

    Perchées à 4200 mètres d'altitude, ces lagunes portent le nom des volcans qui les surplombent et parfois se reflètent en elles. Leur couleur varie suivant l'intensité du soleil. Elles semblent bleu vif. Le temps que Patrick paye le ticket d’entrée (il y en a sur tous les sites), Guido part garer le minibus et Patrick se retrouve en polo, dont la couleur est identique à celle de la lagune, au point de donner l’impression qu’il y est plongé, seule sa tête émergeant. Il fait très froid et nous sommes tous emmitouflés.

     

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

     

    —LAGUNE DE CHAXA—

    Sur le chemin du retour nous nous arrêtons à la lagune de Chaxa qui est située au centre du Salar d’Atacama le plus grand dépôt salin du Chili, au pied des volcans Licancabur et Lascar. Il mesure 100 km de long pour 80 km de large et se trouve à 2300 m d’altitude. Les nuages s’arrêtent sur la chaîne andine, côté bolivien. Les pluies qui en résultent dissolvent les sels du sol volcanique et s’y infiltrent. Puis ces eaux souterraines affleurent dans la dépression du salar, où leur évaporation dépose les sels minéraux. « Les petites rivières issues de la fonte des neiges andines s’écoulent dans la cuvette du salar créant plusieurs oasis », sept ou neuf avec celle de San Pedro. Elles furent « le lieu privilégié du développement et de la culture des Indiens Atacamènes. Le salar est un des plus grands gisement de lithium du monde . » (Wikipédia).

    Nous allons dans le Secteur Soncor, Réserve Nationale des Flamants.

    Ce secteur est administré par la Communauté Atacameña de Toconao en partenariat avec la Corporation Nationale de la Forêt.

    Nous devons marcher sur des petits sentiers sinueux sans en sortir. En cette fin de journée, nous voyons surtout des flamants, alors que le soleil couchant rosit le sel du salar.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XV

     

    Mais la journée n’est pas finie. Le club des cinq a pris une option pour  aller voir les étoiles, ce qui n’est jamais garanti mais dépend de la clarté du ciel. Le minibus nous dépose devant le Space Observatoire, rue Caracole pour payer la séance. Il est 20 h. Comme nous sommes un jeudi, c’est l’astronome français Alain Maury qui nous accueille à 6 km au sud de San Pedro. À 21 h, nous y partons en car (qui nous ramènera à notre hôtel) : Observation du ciel. Patrick et moi avions déjà repéré la croix du sud. Rappel de quelques notions de base concernant les étoiles. Il y a une dizaine de télescopes, qui nous déçoivent un peu car ils sont petits. Des amas stellaires, les anneaux de Saturne et deux étoiles (ou planètes, je ne sais plus), l’une jaune, l’autre bleu.

    —ALMA­—

    Atacama Large Millimeter/submillimiter Array, ALMA (= âme, en espagnol) ou Vaste Réseau d’Antennes (Sub)Millimétriques de l’Atacama. C’est un radiotélescope géant, composé de 66 antennes  intallées sur le haut plateau de Chajnantor (= le lieu du départ, en langue des Acatamènes) à 5100 m d’altitude, à une cinquantaine de kilomètres de San Pedro de Atacama. Les scientifiques, de nombreux pays, Europe, États-unis, Japon, Chili, sont basés à 3000 m.

    Son domaine est la radioastronomie : étude de l’univers jeune à travers l’observation des galaxies distantes ; étude de la formation des étoiles, des galaxies, des planètes, du système solaire.

     

     

     


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    — LES VALLÉES DU DÉSERT D’ACATAMA —

     

    « Il y a deux chaînes montagneuses dans la région, la cordillère des Andes et la cordillère Domeyko, dont fait partie la cordillère de Sel, celle-ci englobant la vallée de la Mort et la vallée de la Lune. » (Le Routard).

    Notre première excursion, commence tôt, pour voir le lever du soleil (vers 7h30-8h) sur la cordillère de Sel, pendant que Guido, notre chauffeur, et un jeune acolyte de Santiago Atias préparent le petit déjeuner sur la Pierre du Coyotte. Nous sommes seuls tous les cinq à jouir de l’illumination du paysage au fur et à mesure que se lève le soleil, « alors que toutes les agences de tourisme agglutinent leur mini-bus le soir au même endroit pour le coucher du soleil.» (Santiago Atias). Le petit déjeuner est le bien venu ; il est composé de maté de coca, de purée d’avocat, d’œufs brouillés, de toast et de diverses sucreries locales.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIV

     

    Nous partons vers d’autres découvertes des vallées désertiques.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIV

     

    Et puis c’est la vallée de la Lune. Laissant une grande dune de côté, nous avançons sur la piste vers une formation baptisée les Trois Marie (il n’en reste que deux, l’une d’elle a été cassée par un touriste indélicat qui l’a empoignée pour se faire photographier avec elle ...). À côté se dresse un dragon. Nous sommes à contre jour et il est interdit de s’approcher ou de tourner autour. Je suis plus intéressée par de petites plaques translucides de sélénite (en bas, à droite)

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIV

     

    L’entrée des grottes de sel est assez acrobatique (photo en bas) ; il faut contourner ce rocher plat et avancer en se pliant dans l’entrée sombre et continuer dans le noir qu’éclairent nos lampes frontales. Les parois de sel sont superbes. Toutes les photos sont de Patrick.

     

    CHRONIQUE CHILIENNE XIV

     

    Cette première excursion dure une demi-journée. Les suivantes occuperont une journée entière.