• UN DIMANCHE À CAFAYATE 

     

             L'église

           Il fait un temps de plein été en France, incitant au farniente, remarque Patrick. Assis devant un verre à la terrasse d'un café, nous entendons un brouhaha et de la musique qui vient de la place. À la sortie de l'église se déroule une fête. Une petite Vierge habillée de blanc est installée sur le toit d'une voiture. Des femmes lui jettent des confettis en l'implorant. Deux compagnies de jeunes gens, au bel habit vert ou rose, défilent en dansant. 

             Puis la place San Martin retrouve son calme. Nous apercevons les montagnes dominant la ville, qui se situe elle-même à une altitude de 1683 m. 

                                       

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite IV)

            

             Les rues

             Elles se coupent à angle droit, comme d'habitude, et portent les noms des héros de l'indépendance. Pour la première fois, nous remarquons que les poubelles sont des corbeilles en hauteur, que les chiens ne peuvent pas atteindre. L'une d'elle est une bassine décorée de fleurettes et flanquée d'un personnage. En s'éloignant du centre de la ville, les rues, ombragées, prennent des allures de campagne, dont elles ne sont pas loin. 

             Un potier a décoré sa maison-atelier d'un gigantesque lama et d'un oiseau mystérieux. En face se trouve le musée du vin, que nous sommes allés visiter. 

                              

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite IV)

     

              Les bodéga, domaines viticoles

             Les vignes sont plantées tout autour de la ville. Nous en avons vues, avant d'arriver à Cafayate, en venant de Cachi. D'autres se répartissent de part et d'autre de la route vers Quilmes. 

             En direction de Tolombón, un panneau indiquateur de virages, cache un grand fût. En traversant Tolombón, le panneau d'un enfant portant un cartable signale une école qui porte un numéro, comme toutes les écoles en Argentine,  ici le n° 548. 

     

                             

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite IV)

     

     

     

     


  •  

    QUILMES 

                              

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite III)

     

    La route

             Les ruines de Quilmes sont à 55 km de Cafayate par la RN 40.  C'est le point le plus au sud que nous atteindrons sur cette route, souvent piste, à 4290 km de la Patagonie. Par la suite, depuis cet endroit nous nous dirigerons vers le nord.

          Un panneau de signalisation, dessinant un creux, prévient du passage d'un rio. Le bitume laisse, alors, la place à une surface béton-née, qui doit résister au torrent de pierres et de boues dévalant des flancs de la montagne. Un seul était traversé par l'eau d'un mince rio, à l'allée. Je pensais m'y tremper les pieds, au retour, mais il avait ... disparu.

                                      

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite III)

     

    Le site

             Un des plus importants site archéologique préhispanique d'Argen-tine, peuplé à partir de 800 par des indiens diaguita ou calchaqui. Farouches guerriers, très endurants, ils ont résisté héroïquement à la conquête inca au 15e s puis à celle des espagnols, ces derniers menèrent, contre les indiens, les guerres calchaquies entre 1530 et 1665. Cent trente ans de résistance où se sont illustrées, entre autres, les tribus calchaquis, autour de Cachi (province de Salta) et tout particulièrement les diaguita de Quilmes (province de Tucuman). 

             Ils ont payé très cher leur rébellion : en 1665, 260 familles furent déportées; elles ont été obligées de parcourir 1200 km à pied en direction de Buenos Aires et ont été employées pour la construction de la métropole. Au sud de la capitale, à une vingtaine de km, une ville porte le nom de Quilmes ainsi qu'une bière locale. 

             Dominant la vallée, la ville, adossée à une colline, s'étage en terrasses, où se dresse une multitude de cactus candélabres fascinants. Cité sacrée pour les indiens quilmes, il y sont les seuls guides.

             À l'entrée, plantées derrière des mortiers, des pancartes, en espagnol et en quechua, héritage des incas, nous accueillent ainsi qu'un petit sanctuaire, pyramide de pierres, où déposer des offrandes. 

     

                   

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite III)

                     

     

     

             Ville de 3000 habitants, elle contrôlait une population de 10 000 personnes aux alentours. Témoignage d'une belle organisation urbaine et sociale : on remarque des zones communes, des enclos, des restes de maisons et de rues. Les chefs ou caciques séjournaient sur les hauteurs.

             Depuis le sommet de la colline, nous surplombons l'ensemble des ruines bien ordonnées. Une grande partie non fouillée, est envahie de cardones, du plus bel effet, se détachant sur fond de montagnes. 

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite III)

     

             Quelques photos de cardones, pour le plaisir ! Dépouillé de sa chair verte, il reste un squelette, le bois de cactus. Découpé en minces et courtes planches, il est utilisé pour couvrir des charpentes notamment, confectionner des plateaux, des boites, participer à un décor de portes, comme nous le verrons au cours de notre voyage. 

     

                             

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite III)

     

     

             Amaicha, à 10 km au sud de Quilmes, était aussi peuplé d'indiens diaguita. « En 1716, ils obtinrent le droit de posséder des terres et de les administrer de façon communautaire. En 1994, suite aux recomman-dations de l'ONU sur les droits des peuples indigènes, l'Argentine a modifié sa constitution, ouvrant la voie aux revendications de terre par les indiens. Pour Amaicha, l'administration communautaire du territoire existait déjà.  À Quilmes, 14 hameaux se revendiquent aussi comme une communauté intégrée à une "nation" diaguita plus large », d'après le guide Michelin. 

             Cherchant l'embranchement de la piste menant à Quilmes, nous l'avons dépassé et pris le suivant. Il était indiqué, rincon de Quilmès, un ces fameux hameaux : des maisons individuelles, des enclos, des voitures, des chevaux, des enfants ... 

     

                             

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite III)

     

     


  •  

    VALLE CALCHAQUIES


        Nous quittons Cachi pour Cafayate : Un peu plus de 170 km de piste sur la RN 40, le long du rio Calchaqui, qui a donné son nom à cette vallée.
        De hauts massifs montagneux, où s'accrochent encore des nuages, s'étagent dans les lointains, et la piste paraît bien grise. Puis elle s'éclaire sous le ciel devenu bleu. Surgissent deux lamas blanc dans un enclos.

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite II)


        Des rochers rouge semblent barrer la piste, puis c'est un chaos de rocs. On découvre une barre rocheuse dont on devine bien la formation : on a son évolution sous les yeux. C'était probablement un mont dont la partie à droite et son extrémité gauche ont été érodées (vent et pluie). D'après ce que l'on comprend, il n'est resté du mont que la partie centrale, encadrée par ce roc dénudé assez dur. Tous les 5 km environ est signalé un téléphone, Patrick est allé voir.

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite II)

     


        À partir d'Angastaco, la piste s'encastre dans la Quebrada de las Flechas. Il y a quinze ou vingt millions d'années, d'anciens blocs se sont soulevés. Les parties exposées au vent et à la pluie (toujours le même phénomène) ont été sculptées en aiguilles et en flèches.

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite II)

     


        10 km plus loin, la formation géologique a façonné de grandes dalles, très colorées, plaquées les unes à côté des autres.
        De l'autre côté du rio Calchaqui se profilent les pentes rouge sombre de la sierra del León Muerto, que nous retrouverons bordant la Quebrada de las Conchas, quelques jours plus tard.


    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite II)


        Nous sommes à 25 km de Cafayate, le but de cette journée. La route goudronnée file entre les vignes plantées dans cette vallée d'altitude, autour de 1650 m. Des Jésuites, venant du Chili, les ont importées au début du 17e siècle. Nous croisons des cavaliers qui rentrent dans leur bodega, domaine viticole. Des vins très réputés, rouges, les malbec, cabernet-sauvignon, syrha, merlot sont produits dans ces grandes propriétés, ainsi que le blanc exclusivement argentin, le torrontés.

     

    À LA DÉCOUVERTE DU NOROESTE (suite II)






    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires